jeudi 3 septembre 2020

"LA RENTRÉE DES CHAÎNES INFOS : ONFRAY, RAOULT ET RACISME EN MAJESTÉ"

Tiré du blog du journaliste Samuel Gonthier , "Ma vie au poste", un nouveau décryptage sardonique des dernières productions des chaînes infos françaises qui souligne la banalisation de plus en plus assumée des idées les plus réactionnaires.

 Lundi dernier, c’était la rentrée des chaînes info. Au menu, petits nouveaux et vieux croûtons composent une soupe rance où l’ensauvagement le dispute au complotisme pour exhaler des relents d’extrême droite.
« Merci de démarrer cette journée, cette semaine et cette nouvelle saison avec nous. » De rien. C’est un bonheur, au retour de vacances, de retrouver CNews. D’autant que cette nouvelle saison s’annonce riche en nouveautés. « Dans un instant, à 8 heures et quart, révèle Romain Desarbres en ce lundi de rentrée des chaînes info, votre nouveau rendez-vous tous les matins avec Laurence Ferrari. Elle reçoit Michel Onfray. » C’est une révolution. Jusque-là, Michel Onfray ne s’exprimait que dans L’heure des pros à 9 heures, dans Punchline à 17 heures et dans Face à Zemmour à 19 heures.
 

© CNews
« Bonjour Michel Onfray, salue Laurence Ferrari. L’actualité ce matin, ce sont les violences en marge du match PSG/Bayern. Gérald Darmanin vient de parler de “sauvagerie”. Est-ce que c’est le mot que vous employeriez, “sauvagerie” ou “ensauvagement” ? – Oui, ça ne me gêne pas. » Plus rien ne gêne Michel Onfray. « On a vu les images, elles sont terribles. » Voitures martyrisées, vitrines crucifiées, poubelles napalmisées… « On a vu aussi les images de la répression des Gilets jaunes où ça a été extrêmement violent, les yeux énuclés, les mains arrachées, la police qui tabassait très fort, et là on voit qu’il ne se passe rien, la police qui laisse faire… » Police complice. « Vous avez vu combien de temps dure ce plan d’une quinzaine de personnes qui grimpent sur des voitures… » Au moins une minute. Mais, diffusé en boucle, il peut durer des heures.
 

© CNews
« Donc y a un deux poids, deux mesures ? », suggère Laurence Ferrari. « Évidemment, y a un deux poids, deux mesures. Le pouvoir a intérêt à ce genre de choses, c’est une façon pour lui d’acheter la paix sociale. » En laissant les sauvages de banlieue saccager la capitale. « Pourquoi est-ce qu’il y a autant de territoires perdus de la République, qu’on ne fait rien du tout alors qu’on est capable de tabasser les gens simples et les gens modestes ? Parce qu’on achète la paix sociale. » Et qu’on préfère les ensauvagés aux honnêtes gens. « Mais on achète la paix sociale au profit d’une guerre civile. » Entre les honnêtes gens et les grands remplaçants. « D’accord, approuve Laurence Ferrari sans barguigner. On parle aussi de rodéos sauvages, beaucoup d’actualité à ce niveau-là. » Au niveau de CNews. « L’État est impuissant. » État complice. « À Palavas-les-Flots, pareil, les habitants sont excédés, il y a eu un été complet de violence. » C’était Palavas-les-Sauvages.
« L’État est impuissant car il veut être impuissant », répète Michel Onfray. Laurence Ferrari abonde en demandant : « Les Français l’ont compris, selon vous ? » « Oui, les Français le savent. » Ils regardent CNews. « À la télévision, il y a plusieurs discours, il y a l’image qui parle toute seule et puis il y a le commentaire des journalistes. Je pense que la télévision d’information continue, c’est formidable quand on coupe le son. » « Merci pour nous ! – Oui, il suffit de faire confiance à son intelligence en disant “Je vois des images et ces images je vais les interpréter”. » Les images disent la vérité, il suffit de regarder une voiture brûler en boucle toute la journée pour se faire une idée de la réalité. « Je ne vais pas me faire interpréter les images par des gens dont la profession consiste à être complices du pouvoir. » Et des casseurs des cités.
 

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« Cette violence, c’est dans toutes les strates de la société, assure Laurence Ferrari, y pas que les banlieues. » Michel Onfray agrée : « C’est en Europe et dans tout l’Occident chrétien parce qu’on a laissé faire l’effondrement de cette civilisation. » Par exemple – Éric Zemmour l’a démontré – en acceptant de donner des prénoms étrangers au calendrier chrétien. « La République recule et c’est cette sauvagerie qui fait la loi. C’est tous les jours que ces informations sont données. Pas forcément sur les grandes chaînes mais, en province, c’est en permanence les vols, les viols, les massacres, les passages à tabac. » La province est à feu et à sang et les médias parisiens regardent ailleurs.
 

© CNews
« Le foot, c’est l’opium du peuple ? », demande Laurence Ferrari. Michel Onfray répond : « J’ai passé trois heures avec le professeur Raoult il y a quelques jours… » « Moi aussi ! », se vante la présentatrice, fière d’avoir servi la soupe au charlatan sur l’antenne de CNews. Le philosophe poursuit : « Et j’ai bien vu à Marseille… » Que Raoult était l’opium de Michel Onfray. En effet, interrogé sur la crise sanitaire, le philosophe prétend : « J’ai vu le professeur Raoult qui me disait que le masque, on n’était pas vraiment sûr que ce soit efficace. » Ce pourrait même être un vecteur de contamination. Seule solution : se gaver préventivement d’hydroxychloroquine. Laurence Ferrari salue son invité en citant son dernier opuscule : « La Vengeance du pangolin, chez Robert Laffont, il y a tout ce qu’il faut savoir sur l’épidémie. » Par le plus grand virologue de tous les temps.
 

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Romain Desarbres réapparaît, accompagné par une « voiture vandalisée », et il promet : « Réaction politique dans un instant avec vous, Julien Odoul. » Après le philosophe qui se revendique de gauche, un élu du Rassemblement national. Voilà qui devrait assurer l’équilibre politique de la matinale, complété par l’intervention suivante, celle de Renaud Muselier, président LR de la région PACA, qui déclare à propos des violences parisiennes : « Il y a un fond de racisme antifrançais qui est insupportable. » Et de christianophobie, c’est certain.
« Renaud Muselier qui parle de racisme antifrançais, valide le présentateur sans barguigner. Est-ce que le problème, on en parlait à l’instant avec Julien Odoul, c’est aussi le fait qu’il n’y a plus la peur du gendarme, du policier ?– C’est vrai et faux à la fois. Vous avez des gens normaux qui ont peur des policiers, qui les respectent… » Pour être « normal », il faut avoir peur des policiers. C’est rassurant. « … Et puis vous avez des animaux qui ne veulent pas respecter la loi. » Des animaux sauvages, même pas domestiqués. « Merci beaucoup Renaud Muselier d’avoir été avec nous ce matin », salue Romain Desarbres, aussi ravi d’entendre traiter ses concitoyens d’« animaux » que Laurence Ferrari d’apprendre l’imminence de la guerre civile.
 

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« Ils ont dit oui et rejoignent 24h Pujadas, plastronne ledit Pujadas dans un tweet. Ne manquez pas Alain Finkielkraut tous les lundis et Caroline Fourest tous les mercredis sur LCI dès le 31 août. » Leur embauche par la filiale de TF1 marque une nouvelle étape de la gauchisation du débat public, déjà diagnostiquée par Michel Onfray, Éric Zemmour et Pascal Praud. « Heureux et impatient de les accueillir. » Et moi alors ! « En attendant, à demain pour la reprise ! » Demain, c’était lundi et j’étais au rendez-vous. « Pourquoi, mais pourquoi n’importe quel rassemblement aujourd’hui semble devoir se terminer forcément avec des voitures brûlées, avec des boutiques vandalisées, avec des policiers blessés ? », s’alarme David Pujadas.
 

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Une journaliste vient en plateau livrer le récit des événements et montrer « des images de provocation comme ce squad (sic) qui roule librement sur les Champs-Élysées alors que la circulation des véhicules est interdite ». Un riverain témoigne : « On est constamment agressé, y a constamment des incivilités. » Et encore, le 8e arrondissement est privilégié par rapport à la province où c’est en permanence les vols, les viols, les massacres, les passages à tabac, les génocides et les crimes contre l’humanité.
 

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« Elle a raison, cette dame qu’on entendait, juge David Pujadas. Ça devient un fait divers, on s’y habitue et on perd notre faculté d’indignation. » Au point que les chaînes infos consacrent la quasi intégralité de leur journée à s’indigner. « Est-ce qu’on sait qui sont ces casseurs, qui sont ces pilleurs ? », s’enquiert David Pujadas. « Tout à l’heure, répond la journaliste, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin donnait des explications sur leur profil. » L’intéressé déclare en effet : « Ce sont des voyous qui n’ont rien à voir avec les supporters. » Des profils de voyous, on peut difficilement faire plus précis.
 

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« C’est important, apprécie David Pujadas, parce que Gérald Darmanin laisse entendre que ces personnes étaient les mêmes que ces personnes qu’on retrouvait lors d’autres manifestations. Beaucoup de rassemblements semblent se terminer de la même manière. » Ce qui fournit le prétexte à un grand festival d’amalgames. « Oui, souvenez-vous, le 16 juin, la manifestation des soignants, des jets de pierres, une voiture renversée, on avait incriminé les black blocs qui étaient présents en nombre. » Pas de doute, les supporters des soignants valent ceux du PSG. « En décembre, la manifestation contre la réforme des retraites, même scénario. Il y a eu des trottinettes, des vélos qui servaient de brasier. » Et des forces de l’ordre qui chargeaient des manifestants pacifiques… Mais, pas de doute, les supporters de la CGT valent ceux du PSG.
« Dernier exemple, le 21 septembre, la marche pour le climat. » Avec des forces de l’ordre qui chargeaient des manifestants pacifiques… Mais, pas de doute, les supporters du climat valent ceux du PSG. « Là aussi, les black blocs étaient présents et c’est sans doute à eux que Gérald Darmanin faisait allusion tout à l’heure. » Et voilà, en moins de cinq minutes d’enquête, la rédaction de LCI a identifié les auteurs des violences de la nuit de dimanche à lundi : ce sont les sinistres black blocs anarco-terroristes.
 

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Premier à réagir, Nicolas Bouzou : « Le ministre de l’Intérieur a des paroles tout à fait sensées. » Animaliser les auteurs de violences est des plus judicieux. L’avocat Emmanuel Pierrat déplore : « Y a plus une manifestation du 1er Mai qui ne finisse pas en dégénérant dans la rue avec des abribus défaits, des vitrines cassées, des concessions automobiles qui brûlent. » Et des hôpitaux dévastés. Tout cela malgré les câlins des policiers. « Nicolas Sarkoy a été interrogé là-dessus, annonce David Pujadas. il s’est pas privé pour répondre. » Extrait : « C’est le problème de notre société avec l’autorité. Sans autorité, y a pas de vie possible en société. » Sans Sarkozy, y a pas de vie possible sur LCI. « Y a deux générations, commente David Pujadas, on respectait naturellement l’autorité, ça allait de soi, ça ne va plus de soi. » C’était mieux avant, à l’époque où la violence n’existait pas. André Bercoff explique : « Y a beaucoup de jeunes qui ont fait sécession. » Les fameux « séparatistes » d’Emmanuel Macron.
 

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« Je voudrais interroger un ancien magistrat, enchaîne David Pujadas. Bonsoir Philippe Bilger. » Réputé pour son sens de la mesure (d’extrême droite). « Ce qui nous désarçonne, analyse l’expert, c’est que cette délinquance est gratuite, abandonnée à une pure violence. » Inutile de lui chercher des causes. « Je ne partage pas l’avis de mon ami Onfray, on n’achète pas une paix sociale. » On ne compte plus les amis de Michel Onfray sur les plateaux télé. « C’est un constat un peu désespéré que vous dressez, s’inquiète David Pujadas. On voit pas l’issue, là. » « Parce que tant qu’on rapportera ces analyses à une sociologie, à une politique… » La violence, c’est la faute des sociologues. « Vous avez une démocratie, un État de droit qui se fait une règle de se limiter malgré l’arsenal dont il dispose et qu’il n’utilise jamais à fond. » Les grenades, les canons à eau, les matraques et les LBD ne suffisent pas. Il faudrait envoyer le porte-avions Charles-de-Gaulle patrouiller sur les Champs-Élysées. « L’État de droit ne se permet même pas tout ce que la loi lui permet. » Il ne bombarde même pas les populations civiles. David Pujadas salue : « Merci, c’est très intéressant de vous écouter. » Et très apaisant.
 

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Seule Rokhaya Diallo se démarque du culte de l’autorité en avançant que « l’autorité, on la respecte quand elle est légitime ». « La défiance, regrette David Pujadas, elle est générale, vis-à-vis de toutes les institutions, y compris médiatiques. » Quand on regarde les chaînes info, on se demande bien pourquoi. « C’est pas pour ça qu’il faut tout casser. » Et surtout pas l’information de qualité. « La violence est le produit de plusieurs circonstances, de faits sociaux, politiques et sociologiques, il faut trouver des explications », plaide Rokhaya Diallo. Elle oublie qu’« expliquer, c’est déjà excuser », selon l’expression de Manuel Valls, un homme de gauche, comme Michel Onfray.
 

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Après avoir déclaré sa flamme à Gérald Darmanin, Nicolas Bouzou se consume pour Nicolas Sarkozy : « Moi, je suis assez sensible à ce qu’a dit Nicolas Sarkozy. On est dans une société où par démagogie on a accepté de tout égaliser. On a accepté un égalitarisme complet. » Au point qu’« en dix ans, le montant total des 500 premières fortunes de France est passé d’un total de 210 milliards d'euros en 2010 à 730 milliards en 2020, relève Thomas Piketty dans Challenges. En part du PIB, on serait donc passé de 11 % à 30. Un triplement alors que le patrimoine moyen des Français, lui, a progressé à peu près à la vitesse du PIB ! » C’est le résultat d’un égalitarisme forcené.
« On enchaîne avec les partis-pris, annonce David Pujadas. Nouveau format pour cette rentrée : Jean-Michel Aphatie pour la politique, François Lenglet pour l’économie. » Des petits jeunes qui débutent. « Abnousse Shalmani pour l’international. » Une véritable nouvelle venue, cette fois. Remarquée pour sa critique des féministes musulmanes, des mouvements antiracistes et pour son allégeance aux thèses du Printemps républicain et de l’extrême droite (pardon pour le pléonasme), comme en témoigne une interview dans Le Figaro titrée « Le nouvel antiracisme est un racisme déguisé en humanisme ». Bref, elle fera une excellente doublure de Caroline Fourest.
 

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David Pujadas détend ses experts : « Tout va bien, on est entre nous. » Entre éditorialistes libéraux conservateurs. « On commence avec votre parti-pris politique, Jean-Michel, vous revenez sur l’intervention de Jean-Luc Mélenchon lors des journées d’été de La France insoumise. Vous, vous dites : “Le fossoyeur.” » Jean-Michel Aphatie explique qu’une candidature de sa bête noire à la présidentielle ferait de Mélenchon le fossoyeur de la gauche. Abnousse Shalmani évoque la possibilité d’une candidature de François Ruffin « peut-être avec l’appui des Gilets jaunes et du Front populaire de Michel Onfray ». Dont on sait qu’il est de gauche.
 

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24h Pujadas s’achève, le présentateur introduit une nouvelle recrue de LCI. « L’heure est venue d’accueillir celui dont on peut dire qu’il a été le meilleur des présentateurs des 20 heures… » Meilleur que David Pujadas ? Impossible. « … Alors, comme c’était en Suisse, c’était le 19h30 là-bas. » C’est bien ce qu’il me semblait. « On a l’énorme, l’immense plaisir de l’accueillir sur LCI : Darius Rochebin. De 20 heures à 21h30 tous les soirs, ce sera vous. » Et ça va beaucoup changer de 24h Pujadas, puisque le premier thème de son émission s’intitule « Violences à Paris : où est l’autorité ? » « Nous revenons à l’événement, les violences, les images de violence qui ont eu lieu… » Peu importe les violences, ce sont surtout les images qui ont eu lieu. Autant que par les thèmes abordés, le nouveau rendez-vous de LCI se distingue par ses très exclusifs invités. « On va entendre Renaud Muselier. Bonsoir. » L’occasion de reprendre un petit coup de racisme antifrançais.
 

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Darius Rochebin ne tarde à faire la preuve de son talent. « On peut faire le lien entre les deux événements, les images de violence et cette crise sanitaire. Sans faire du café du commerce, vraiment pas… » Le plateau de LCI, un café du commerce ? C’est insultant pour Pascal Praud. « Mais est-ce qu’il y a un lien entre les uns et les autres de ces événements ? » La parole est au professeur Yves Gaudin, virologue, sommé de s’exprimer sur les violences consécutives au match du PSG, preuve que le champ d’expertise des invités surpasse largement celle des consommateurs du café du commerce.
 

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Invité d’honneur de cette émission inaugurale, Bruno Le Maire. Darius Rochebin le sollicite sur les violences parisiennes. « Vous savez que c’est un sujet béni pour la droite. » Rappelons que Bruno Le Maire n’est pas de droite. Et qui voilà ? Surprise, « Nicolas Sarkoy a réagi, écoutez ». « Moi je crois au leadership, à l’autorité. Sans leader, on ne peut pas faire avancer les choses. » Le présentateur demande au ministre : « Ce qu’il a dit, vous le diriez ? – Y a pas de liberté sans autorité. » Ni sans culte du chef. L’entretien tire à sa fin, Darius Rochebin ose « quelques mots plus personnels. Je vais vous dire une chose, ça va vous paraître peut-être insolent : vous avez vieilli, ça m’a frappé sur les images mais c’est vrai de beaucoup de gens pendant ce Covid. » Quelle insolence, en effet. « Il y a eu une épreuve tellement intense, médecins, ministres… » Pauvre Bruno Le Maire, pauvres ministres… « Ça a été une épreuve sans précédent ? » Bouleversé, j’allume un cierge pour Bruno Le Maire – et pour ranimer l’Occident chrétien.
 

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Darius Rochebin poursuit son interrogatoire sans concession. « Vous êtes bon écrivain, je l’assume parce qu’il y beaucoup d’hommes politiques qui sont des écrivains assez médiocres. Vous êtes bon écrivain… » Le Chateaubriand du XXIe siècle. « Vous avez beaucoup écrit sur la mort… La mort si présente pour tant de gens pendant cette période, ça a compté pour vous ? – Oui parce qu’il y a des amis personnels qui sont morts, je pense à Patrick Devedjian, au président des Artisans de France. » Ce sont toujours les meilleurs (amis de Bruno Le Maire) qui partent les premiers. Par bonheur, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a miraculeusement survécu.
« Merci Bruno Le Maire, salue Darius Rochebin. Avec une note plus légère pour conclure. » Mais non moins obséquieuse. « Le cochon d’Inde, forcément… » Forcément. Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Peut-être parce que j’ignorais son existence. L’animal apparaît en photo dans un tweet de Bruno Le Maire, qui précise : « C’est Jacky. – Il vit toujours ? – Il vit toujours, il va très bien, il est en pleine forme. » Il pourrait peut-être remplacer le président des Artisans de France.
 

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Pendant ce temps, sur CNews, Pascal Praud aussi fait sa rentrée. « Bonsoir à tous, c’est le retour de L’heure des pros 2, je suis un peu inquiet, pas à cause d’Ivan Rioufol qui est superbe, qui est sublime. Vous avez une mine… vous êtes beau comme tout. » Le sens de l’esthétique rivalise avec celui de la nuance chez Pascal Praud, promoteur d’un nouveau concept bien plus pertinent que celui d’ensauvagement : la « racaillisation »…