vendredi 18 novembre 2022

APPEL À DONS : 40 000 EUROS POUR PRÉPARER 2023 !

 Informer sur l’information, contester l’ordre médiatique existant, mobiliser pour faire de la question des médias une question politique, proposer des transformations en profondeur des médias… Autant d’objectifs auxquels Acrimed s’attèle depuis 1996. Totalement indépendante, notre association ne vit que grâce aux adhésions, dons et abonnements à la revue Médiacritiques : c’est pourquoi nous faisons, comme chaque fin d’année, appel à vous !

De la concentration et la financiarisation des médias, à la banalisation médiatique de l’extrême droite, en passant par les conditions de travail des journalistes, et jusqu’au financement de l’audiovisuel public – pour ne prendre que ces exemples : la critique des médias ne manque pas de sujets à creuser. La tâche est, disons-le, immense. Et nous essayons de l’accomplir… dans la mesure de nos moyens (rémunérer nos trois salarié·e·s, louer un petit local, imprimer et diffuser la revue, etc.).

Articles sur le site, revue papier, podcasts, vidéos, événements publics : pour continuer et faire plus encore – scoop : un livre d’Acrimed paraîtra en 2023 – nous lançons un appel à dons pour nous permettre de boucler notre budget 2022 et commencer 2023 dans les meilleures conditions.


Nous vous rappelons que les dons et les adhésions réalisés avant le 31 décembre ouvrent droit à réduction d’impôt pour votre déclaration 2023.

Nous vous invitons à visiter notre boutique, où vous pourrez régler par carte bancaire, virement, Paypal, chèque ou prélèvement automatique. Vous pouvez aussi utiliser le bulletin pdf :

 

Pour faire un don, c'est ici : https://boutique.acrimed.org/don

Pour adhérer à ACRIMED ou s'abonner à la revue, c'est là : https://boutique.acrimed.org/adhesion-abonnement


Un grand merci à vous, et vive la critique des médias !

L’équipe d’Acrimed

 



vendredi 15 juillet 2022

Sortie de Médiacritiques n°43 – Législatives : les chiens de garde sont lâchés !

 

Législatives : les chiens de garde sont lâchés ! Le Médiacritiques n°43 sortira de l’imprimerie le 18 juillet. À commander dès maintenant sur notre site ou à retrouver bientôt en librairie. Et surtout, abonnez-vous !

 


 
 

Dès le lendemain de l’élection présidentielle, les chiens de garde se sont acharnés contre l’union de la gauche aux législatives. Jusqu’au 12 juin, date du premier tour, tous les coups furent permis : mépriser et délégitimer, stigmatiser, traquer. Sur leur lancée, les éditocrates ont poursuivi leur campagne jusque dans l’entre-deux-tours (lire, à ce sujet, notre article dans Le Monde diplomatique de juillet).

Les défenseurs de l’ordre médiatique peuvent sabrer le champagne : les forces politiques qui portaient des propositions de transformation démocratique des médias resteront minoritaires à l’Assemblée nationale. Pour autant, l’heure n’est (toujours) pas à la démobilisation. Emmanuel Macron, dont le premier quinquennat a été marqué par de multiples attaques contre la liberté d’informer (voir notamment le Médiacritiques n°33), poursuit sur sa lancée. Dernière vilénie en date : la suppression de la redevance audiovisuelle, qui fragiliserait davantage un audiovisuel public déjà à bout de souffle.

Parallèlement, la concentration des médias continue de s’aggraver : alors que quelques milliardaires se partagent déjà la plupart des médias dominants, TF1 et M6 s’apprêtent à fusionner. Pendant ce temps, et ce n’est pas sans lien, tous se pâment devant le jubilé d’Élisabeth II – c’est que « c’est une émotion incroyable pour le monde entier de voir la reine », peut-on entendre sur BFM-TV. Et après nous, le déluge.

Le panorama ne serait pas complet sans un retour sur ce qui a occupé les antennes depuis février : la guerre en Ukraine. Parmi les traits saillants d’une couverture massive : une solidarité médiatique envers les Ukrainiens exilés qui dénote franchement avec le traitement réservé habituellement aux réfugiés, un sensationnalisme et quelques imprécisions, ou encore une psychologisation et une dépolitisation des enjeux internationaux.

L’heure n’est toujours pas à la démobilisation, disions-nous. Que l’on pense au journaliste de BFM-TV Frédéric Leclerc-Imhoff tué en Ukraine, à la reporter palestinienne Shireen Abu Akleh assassinée par l’armée israélienne, ou à Julian Assange, dont l’extradition a été approuvée par la ministre britannique de l’Intérieur, le constat est alarmant : le droit d’informer est bafoué aux quatre coins du monde.

La critique des médias, elle, se démocratise et se répand… hors les médias dominants, ces derniers ne goûtant guère que l’on s’occupe de leurs affaires. Exemple exemplaire : en février sur C8, un Cyril Hanouna en quête de légitimité journalistique tirait à vue sur une chercheuse du CNRS (Claire Sécail) ayant l’outrecuidance d’analyser l’émission « Touche pas à mon poste ».

Concentration des médias, cabotinage en boucle, journalisme de préfecture, précarisation des conditions de travail des journalistes… Ces phénomènes, et bien d’autres, l’association Acrimed les critique depuis 1996. Pour continuer à déconstruire les cadrages médiatiques et à élaborer des propositions de transformation des médias, nous avons lancé, comme chaque printemps, un appel à dons. Pour une critique des médias indépendante et radicale, aidez-nous à continuer le combat pour faire de la question des médias une question politique !

Abonnez-vous, réabonnez-vous, faites circuler la revue, suggérez-la à votre libraire et à votre bibliothécaire !

 


 

A LYON, VOUS POUVEZ TROUVER MÉDIACRITIQUES EN VENTE DANS LES LIBRAIRIES SUIVANTES :

Le Bal des Ardents
17 rue Neuve 69001 Lyon

La Gryffe
5 rue Sébastien-Gryfe 69007 Lyon

Terre des Livres
86 rue de Marseille 69007 Lyon

Et surtout... abonnez-vous !


Ce numéro ne sera pas plus diffusé en kiosques que les précédents. Vous pourrez cependant le trouver dans quelques rares – mais d’autant plus précieuses – librairies listées ici, ainsi que sur notre boutique en ligne.

Et surtout, abonnez-vous ! Pour cela, rendez-vous sur notre boutique en ligne, ou remplissez le bulletin pdf et renvoyez-nous le avec un chèque. Vous pouvez également nous soutenir en adhérant à l’association ou en faisant un don.


Presque tous les anciens Médiacritiques sont en accès libre ici.

 

jeudi 2 juin 2022

CINÉ MEYZIEUX : PROJECTION-DÉBAT "MEDIA CRASH"

Le groupe Attac Est Lyonnais a programmé avec le ciné Meyzieu une projection du film documentaire « Media Crash: qui a tué le débat public? » le vendredi 10 juin à 20h.

Le débat qui a suivi le film avait pour thème "Citoyens informés , ou manipulés" et a été animé par Pascal CHASSON d'ACRIMED 69

 


 

« Le documentaire de Valentine Oberti et de Luc Hermann "Media Crash : qui a tué le débat public ?" enquête sur la fabrique de l'information et l’hyperconcentration des médias.

En France, neuf milliardaires (bientôt sept) détiennent plus de 90% des médias privés.… Jamais la France n’a connu une telle concentration de médias privés : ces propriétaires considérant comme allant de soi d’utiliser ces médias pour leurs intérêts privés…

Valentine Oberti est journaliste et responsable du pôle vidéo du site d’informations Mediapart, Luc Hermann est réalisateur et producteur de documentaires d’investigation télévisuels, à l’enseigne de la société Premières Lignes, qui produit, notamment, le magazine « Cash Investigation », d’Elise Lucet, sur France 2.

Les journalistes de Mediapart et de Premières Lignes, médias indépendants, s'associent pour raconter les coulisses des grands médias, les censures et les auto-censures. Entre influence et agenda politique de moins en moins caché. Ils explorent les affaires les plus révélatrices de la mainmise des patrons d’industrie sur les médias.
Avec la complicité de certains responsables politiques, qui s'en accommodent volontiers. »
 
Infos pratiques :
 
Pour le groupe Attac Est lyonnais
Christiane Leclercq
13 rue René Fonck
69330 Meyzieu
 
Ciné Meyzieux : 27, rue Louis Saulnier, 69330 MEYZIEUX / 04. 72. 69. 82. 78

dimanche 22 mai 2022

MÉDIACRITIQUES N° 42 : " MÉDIAS EN CAMPAGNE"

Médias en campagne : le Médiacritiques n°42 sortira de l’imprimerie le 25 mai. À commander dès maintenant sur notre site ou à retrouver bientôt en librairie. Et surtout, abonnez-vous ! 

 


« Spectacularisée », la campagne présidentielle s’est déclinée dans les médias audiovisuels à travers plusieurs dizaines de créneaux politiques par semaine, dont le « bruit » fut amplifié dans et par la presse écrite. « Éditorialisée », elle fut commentée à outrance par le huis-clos des journalistes politiques, dans des dispositifs fac-similés de « C dans l’air », de BFM-TV à France Inter en passant par France 2, qui réussit l’exploit de masser dix-sept éditorialistes autour d’un seul et même plateau. « Feuilletonnée », elle fut traitée par le petit bout de la lorgnette : polémiques, transferts, communication, petites phrases, sondomanie, coulisses, indiscrétions et chuchotements. Journalisme hippique, journalisme de slogan, journalisme de commentaire : la campagne de l’élection présidentielle de 2022 fut, en un mot, dépolitisée. 

Hormis quelques formats ayant permis de traiter des questions de fond, les médias dominants ont mis en musique une campagne à leur image, pour les besoins de leur fonctionnement autophage. Jusqu’au néant au carré : en l’occurrence sur BFM-TV, où les têtes d’affiche commentent ce qu’elles ont commenté les jours passés ! Englué dans ses routines, le journalisme politique prétend d’une chaîne à l’autre « se renouveler », « se distinguer »… en faisant toujours à l’identique, le mimétisme présidant tant à la fabrique de l’agenda qu’à la hiérarchisation de l’information, et, enfin, au mode de traitement de « l’actualité ». 

Pas étonnant, dès lors, de constater partout les mêmes biais. Par exemple : la campagne médiatique en faveur de Yannick Jadot lors de la primaire écologiste, « choix de la raison » contre Sandrine Rousseau, clouée au pilori pour « wokisme » et « discours victimaire » ; la polarisation de l’agenda autour de l’extrême droite, la fabrique puis la surexposition d’Éric Zemmour, pour laquelle l’Arcom épinglait dix médias le 31 mars, dont France Inter et France 5 ; la surmédiatisation de la « primaire populaire » ; la marginalisation systématique des « petits candidats » et enfin, le journalisme de révérence dont a bénéficié Emmanuel Macron, d’opérations de communication en récits propagandistes portant au pinacle le « chef de guerre » et « protecteur de la Nation ». 

De quoi souligner combien les médias pèsent – volontairement ou non – sur le champ politique d’une part, et altèrent la perception par le public des enjeux et des acteurs d’une campagne présidentielle d’autre part. Car pendant ce temps, des enjeux aussi centraux que la santé ou le climat sont invisibles. À partir d’une étude du « Face au 7/9 » (France Inter) et de « Élysée 2022 » (France 2), des étudiantes en journalisme ont montré que seules 9 questions des journalistes sur 475 ont porté sur le système de santé (La Feuille, EPJT, mai 2022). « L’Affaire du siècle » (regroupement d’ONG) a quant à elle révélé que les questions climatiques n’ont représenté que 3,6% du « volume rédactionnel » de 120 médias de février à avril 2022 (Libération, 8 avr.). 

Dans ce marasme, et alors que les conditions de travail des journalistes se dégradent toujours davantage, les chefferies éditoriales oscillent entre autocélébration et déni. Pire : une fois tournée la page des appels rituels au barrage d’une extrême droite qu’elles ont contribué à normaliser, elles se remettent en selle pour une cabale massive contre la gauche. « Fascisme à visage humain », « danger pour la France », « sixième pilier de l’islam »… La France insoumise, et derrière elle la « Nouvelle union populaire écologique et sociale » pour les élections législatives, déchaînent les chiens de garde. Bref, ne mâchons pas nos mots : les médias dominants posent un problème démocratique majeur. 

 


Et surtout... abonnez-vous ! Ce numéro ne sera pas plus diffusé en kiosques que les précédents. Vous pourrez cependant le trouver dans quelques rares – mais d’autant plus précieuses – librairies listées ici, ainsi que sur notre boutique en ligne. Et surtout, abonnez-vous ! Pour cela, rendez-vous sur notre boutique en ligne, ou remplissez le bulletin pdf et renvoyez-nous le avec un chèque. Vous pouvez également nous soutenir en adhérant à l’association ou en faisant un don. 

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samedi 14 mai 2022

BIENTÔT LE NOUVEAU FILM DE GILLES BALBASTRE : " CEUX QUI TIENNENT LA LAISSE"

 




 
 
ÉMISSION DU MÉDIA
ÇA AVANCE…
MAIS ON A BESOIN DE VOUS

 
Après les résultats de dimanche dernier, plus que jamais un documentaire comme Ceux qui tiennent la laisse de Gilles Balbastre est indispensable. La médiocrité et le parti pris politique de la quasi totalité des médias détenus en majorité par des milliardaires supporters de Macron, laissent une partie de la population désorientée, victime d'une mal-information, influencée alors par des idées néfastes.
 
Une autre information est possible ! 🗞
 
Jusqu'à présent, nos appels aux dons pour produire notre documentaire, a débouché sur une première somme de 31 000 euros, puis une seconde de 25 000 euros. 👏
 
Ca nous a permis d'en être là :
 
 
56 000 euros c'est bien…
mais ce n'est pas suffisant
 
 
Pour une sortie en salles, que nous espérons au printemps 2023, il nous faut encore environ 30 000 euros pour boucler le budget nécessaire à la qualité d'un film cinéma, soit 3 000 dons de 10 euros 🙏
 
 
SOUTENEZ LE FILM 🎥
AIDEZ GILLES À FINIR LE DOCUMENTAIRE
 
 
FAIRE UN DON
 
                  https://ceuxquitiennentlalaisse.info/crowndfunding/soutenir

GILLES BALBASTRE AU MÉDIA… 

 
Pour en savoir plus sur Ceux qui tiennent la laisse, regardez l'entretien qu'a donné au site Le Média Gilles Balbastre et surtout faites un don.
 
Faites le savoir aussi à vos camarades, amis, collègues, sympathisants, militants 😇 
 
 
 
 
NOUS AIDER…
PARTAGER, DIFFUSER…
 





 


jeudi 12 mai 2022

CYCLE DE "LA FABRIQUE DE L'INFO" À LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON :

 I. "INFORMER EN TEMPS DE GUERRE"

Le jeudi 19 mai de 19h00 à 20h30 - bibliothèque du 2e, 13 rue de Condé - 69002 Lyon / tel : 04 78 38 60 00

Comprendre les enjeux de l'information en temps de guerre à la lumière de l'actualité de l'invasion russe de l'Ukraine.
 

Alors que l'Ukraine fait face à l'invasion russe, comment les reporters travaillent-ils sur place ? Comment trouver des sources d'information fiables sur le terrain ? Comment s'assurer de sa propre sécurité ? Comment collaborer avec des « fixeurs » et des traducteurs ? 

Et de retour en France, comment revenir à la réalité du quotidien quand on a été témoin de scènes terribles ?

Venez rencontrer et interroger Valérie Gauriat, grand reporter à Euronews

Un débat présenté par Jérôme Plan, journaliste résident à la Bibliothèque municipale de Lyon.

 Intervenant(s) :

Jérôme Plan - Journaliste

Journaliste et caméraman indépendant, il a travaillé pour de multiples chaînes nationales, en France ou en tant que correspondant à l'étranger. Il est le fondateur de "99.media", une plateforme en ligne à but non-lucratif qui diffuse gratuitement des documentaires en 6 langues.

Condition d'accès :Entrée libre dans la limite des places disponibles - Gratuit

II.  RENCONTRE AVEC LE YOUTUBEUR CEMIL SANLI

Le samedi 4 juin de 16h00 à 18h00 - médiathèque du Bachut,
2 place du 11 novembre 1918 - 69008 Lyon / tel : 04 78 78 12 12

Condition d'accès : Sur inscription - Gratuit.

Dans le cadre de la Fabrique de l'info et des rendez-vous média, venez rencontrer Cemil Sanli de la chaine youtube "Cemil Choses A Te Dire" pour parler vulgarisation de l'info.

 

Cemil Sanli aborde librement des sujets qui l'intéressent : analyse/vulgarisation politique, philosophie, humour, cinéma, littérature, vlogs,.. sur sa chaine youtube "Cemil Choses à Te Dire" qui a 76000 abonnés.

Nous vous proposons de venir à sa rencontre pour qu'il nous explique son travail. 

Jérome Plan journaliste actuellement en résidence à la bibliothèque sera là pour échanger aussi avec lui.

Intervenant(s) :
Jérome PLAN - Journaliste
Cemil Sanli - Journaliste, reporter et vidéaste indépendant

Cemil Sanli aborde librement des sujets qui l'intéressent sur sa chaine Youtube "cemilchosesàtedire" : analyse/vulgarisation politique, philosophie, humour, cinéma, littérature, vlogs, podcasts, etc.

 

III.  RDV MÉDIAS - CORRESPONDANCES À L'ÉTRANGER : MYTHES ET RÉALITÉS

Le mardi 7 juin de 18h30 à 20h00 - médiathèque de Vaise,
Place Valmy - 69009 Lyon / Tel : 04 72 85 66 20

Condition d'accès : Sur inscription - Gratuit.

La médiathèque de Vaise vous propose d'échanger avec des journalistes en poste à l'étranger

On l'imagine devant la Maison Blanche ou portant un gilet pare-balles en Ukraine : le correspondant à l'étranger véhicule un certain nombre d'idées reçues.

Quel est le quotidien des journalistes installés à l'étranger ? Quelles sont leurs conditions de travail ? Quel regard portent-ils sur leur profession ?

Une rencontre présentée par Jérôme Plan, journaliste résident à la BmL.

Intervenant(s) : Jérôme Plan - Journaliste

Journaliste et caméraman indépendant, il a travaillé pour de multiples chaînes nationales, en France ou en tant que correspondant à l'étranger. Il est le fondateur de "99.media", une plateforme en ligne à but non-lucratif qui diffuse gratuitement des documentaires en 6 langues.


 

mercredi 16 mars 2022

CINÉ-DÉBAT "MEDIACRASH" LE 5 AVRIL À TARARE avec ATTAC ET ACRIMED 69

 

Il y a ce que vous voyez, ce que certains souhaitent que vous voyiez, et ce que vous ne voyez pas. Jamais la France n'a connu une telle concentration des médias privés. Quelques industriels milliardaires, propriétaires de télévisions, radios, journaux utilisent leurs médias pour défendre leurs intérêts privés. Au détriment de l'information d'intérêt public. En cachant ce qui est essentiel, en grossissant ce qui est accessoire, ces médias façonnent, orientent, hystérisent pour certains le débat. Avec la complicité de certains responsables politiques, qui s'en accommodent volontiers. Mediapart et Premières Lignes vous racontent les coulisses des grands médias.


 

 

Pression sur les journalistes, intimidation, mainmise des grands patrons sur des journaux, des télévisions, des radios. Le documentaire "Media Crash, qui a tué le débat public ?" est une piqûre de rappel de l’hyper-concentration des médias en France. Quand neuf milliardaires détiennent plus de 90% des médias privés en France. "Une bonne démocratie est une démocratie bien informée", souligne l’un des deux réalisateurs Luc Hermann, journaliste dans la société de production Première Lignes. Avec Valentine Oberti, de Mediapart, ils racontent les coulisses des grands médias. 

Dans ce documentaire, les deux journalistes montrent comment ces patrons cherchent à "défendre àmleurs intérêts privés", à quel point enquêter sur eux peut avoir des conséquences. "La mal-information, c’est comme la malbouffe", alerte Valentine Oberti, "la malbouffe a des conséquences claires sur la santé. Et quand on est mal informé, on peut pas décider en tant que citoyen".

Bande annonce du film :  https://www.facebook.com/Mediapart.fr/videos/510410267083419/

 

dimanche 20 février 2022

"RUE 89 LYON" A 10 ANS !

 

Bon anniversaire à Rue 89 Lyon, Média indépendant local qui défend depuis 10 ans un journalisme d'investigation d'intérêt public !!  

 Cet article est paru dans Rue 89 Lyon, le 11 février 2022

La presse indépendante à Lyon, par Rue89Lyon

Le média Rue89Lyon, on peut le résumer ainsi : 10 ans d’infos et d’enquêtes produites par une petite équipe indépendante. On vous donne un aperçu des coulisses.
 

Dans une interview récente, un confrère dirigeant une rédaction concurrente et néanmoins amie de Rue89Lyon a déclaré qu’il n’existait pas de définition de l’indépendance déposée à l’INPI, qui puisse faire d’elle l’apanage de tel ou tel média. 

C’est très vrai. Les modèles économiques des médias de Lyon sont différents, parfois opposés et, pour autant, plusieurs d’entre eux peuvent prétendre à cette estampille nécessaire pour exercer la profession et conserver la confiance des lecteurs et lectrices.

Nous ne le répéterons sans doute jamais assez : si nous éditons quotidiennement de l’enquête et de l’info sur le site de Rue89Lyon, tout en y affichant des publicités ou encore une plateforme d’annonces légales, notre indépendance n’est pas négociable. Elle est le socle et la condition de notre travail.


 

Petite équipe, moyens limités, grosses ambitions

Alors que nous fêtons 10 ans d’info et d’enquête à Lyon, rappelons que nous payons cher cette indépendance. L’équipe reste petite alors que notre audience grandit, que s’empile sur nos bureaux des sujets et des dossiers d’information que nous avons bien l’intention de traiter de manière qualitative.

Les salaires sont bas et la stabilité économique reste une préoccupation constante.

Cette situation n’ampute pas nos ambitions éditoriales, pas plus qu’elle ne réduit l’exigence vis-à-vis de notre mission que nous qualifions -sans emphase mais avec un véritable engagement- d’intérêt général.

Parce que nous croyons dans le débat démocratique, dans le rôle de vigie que la presse doit tenir face aux pouvoirs locaux, nous tenons à l’honorer. Pas d’emphase mais une réalité à vous décrire, à vous lecteurs et lectrices.

Un média qui appartient à ses lecteurs

Aucun média sans publicité n’appartient à 100% à ses lecteurs, un pool d’actionnaires existant dans chacun de ceux que vous lisez ou regardez au niveau local.

À Rue89Lyon, il y a aussi des actionnaires : ce sont ses deux journalistes cofondateurs, qui ont lancé le média en 2011. Pas de groupe de presse en appui, pas de fonds de pension, pas de banque, pas de mécène intéressé, pas de milliardaire ni autre figure qui, par ailleurs, ne serait pas impliquée directement dans le travail de l’entreprise.

« Un média qui appartient à ses lecteurs » est un slogan que Rue89Lyon est légitime à utiliser puisque, en effet, en vous abonnant, vous assurez la variété des ressources et le fait que votre presse ne dépende d’aucun pôle financier en particulier.

Les ressources multiples et transparentes d’un média indépendant

Les annonceurs publicitaires sont en lien avec un responsable commercial de Rue89Lyon ; ils sont divers, issus à 90% du milieu culturel -sur lequel nous ne nous empêcherons jamais d’enquêter.

Nous avons monté des événements en accord avec notre ligne éditoriale, comme ce salon des vins, version lyonnaise de « Sous les pavés la vigne », qui met en avant des vignerons à la pointe d’une agriculture nouvelle.

Nous avons ouvert une plateforme de diffusion d’annonces légales, lesquelles sont considérées comme des aides indirectes à la presse. Elles n’étaient jusqu’en 2020 octroyées qu’à la presse papier -des journaux pour certains scandaleusement vides, qui se sont créés uniquement en vue de profiter de la manne.

Nous recevons des subventions (du ministère de la Culture ou de la Drac directement) pour des opérations d’éducation aux médias que nous menons depuis 2015. Tout est transparent et signalé sur notre site, concernant ce travail pédagogique mené auprès de publics souvent éloignés de l’info. Travail qui a, selon nous, au moins autant d’importance que la production d’articles.

Nous avons enfin ouvert un espace « abonnés » avec des articles en accès payant, pour vous inciter à soutenir directement le travail des journalistes. L’ensemble repose sur un équilibre délicat qui n’a souffert aucun compromis en dix ans.

10 ans que Rue89Lyon entretient des échanges (riches et parfois étonnants) avec ses lecteurs et lectrices. ©Rue89Lyon

Soutenez votre presse locale

Finalement, nous ne dépendons que d’une chose : les fondements du journalisme moderne. Faire un travail de base, essentiel, qui est de se rendre sur “le terrain” (Lyon, sa banlieue, les communes de la métropole et du département du Rhône), de rencontrer, de constater, de vérifier les faits et les dires qui nous sont éventuellement rapportés. Et avoir ainsi la vaste ambition de témoigner de notre temps, avec une méthode simple, sur un territoire donné.

Nous utilisons toutes les pratiques et les outils à notre disposition (data-analyse et visualisation, podcast, vidéo, photographie) pour fournir de quoi exercer votre esprit critique, questionner votre quotidien et exercer vos rôles de citoyen·nes. Nous réservons notre temps à produire un journalisme d’impact pour les habitant·es de Lyon, de sa métropole et du Rhône.

Tous nos articles sont rédigés par des professionnels ou des personnes en formation, encadrées ; l’origine des éventuels apports extérieurs, provenant de confrères, est systématiquement mentionnée.

Il semble important, alors que 10 ans ont passé depuis le lancement de votre site d’info, de vous rappeler qu’il a besoin de vous pour exister, pour continuer à produire l’enquête locale que vous nous réclamez chaque jour. Vos commentaires sont d’ailleurs parfois virulents ; ils démontrent cette nécessité à lire de la bonne information.

Vous jouerez un rôle dans la poursuite et le développement de ce projet éditorial, en permettant l’embauche de journalistes. Accédez à votre droit d’être bien informé, réclamez une presse locale de qualité,
 

 

 

samedi 5 février 2022

SORTIE DE MÉDIACRITIQUES N°41 : " MÉDIAS ET EXTRÊME-DROITE"

Médias et extrême droite : la grande banalisation. Le Médiacritiques n°41 sortira mardi de l’imprimerie. À commander dès maintenant sur notre site ou à retrouver en librairie. Et surtout, abonnez-vous !

 


 

L’expansion de l’empire Bolloré et la médiatisation hors norme du candidat Éric Zemmour ont sorti quelques commentateurs de leur torpeur. Interrogé par Libération (15 nov. 2021), l’historien des médias préféré des médias, Alexis Lévrier, analyse le « phénomène Zemmour » : « S’il a d’abord mené la carrière assez traditionnelle d’un journaliste politique, il a largement bénéficié, au cours de la dernière décennie, du retour au premier plan d’une presse obsédée par la désignation d’ennemis de l’intérieur », avant de pointer les médias en question : « Valeurs actuelles, L’Incorrect ou Boulevard Voltaire ». Sans nul doute. Mais où et comment s’est opérée la légitimation d’une telle presse ? Et surtout, quid du rôle d’autres médias dans la banalisation de l’extrême droite, et de Zemmour en particulier ? Bien sûr, à l’instar de nombreux commentateurs, Alexis Lévrier ne manque pas d’épingler Vincent Bolloré. À juste titre, tous dénoncent CNews et C8, vitrines et marchepieds de l’extrême droite.

Mais tous s’arrêtent là. L’affaire semble pourtant un peu plus compliquée… Car si Bolloré ou Valeurs actuelles sont d’intentionnels promoteurs de l’extrême droite, ils ne sauraient cacher la forêt des médias plus « installés » et de grande audience, dont le fonctionnement ordinaire et les logiques structurelles contribuent à la banalisation et à la légitimation de ces options idéologiques et de leurs représentants politiques.

Aussi faut-il urgemment prendre le contre-pied de ceux qui expliquent doctement que les soixante-quinze dernières années (depuis 1945) ont constitué une parenthèse au cours de laquelle l’extrême droite médiatique aurait été reléguée aux marges. Ou celui des commentateurs en vogue, laissant croire qu’une ligne éditoriale comme celle d’Europe 1 constituait un rempart à l’extrême droite et un modèle de pluralisme avant sa reprise en main brutale par Bolloré.

Hier « barrage », aujourd’hui « passerelle » ? À cette fable de « l’éclosion » soudaine, nous préférons les explications sur le temps long, comme celles qui s’attachent à observer les conditions objectives ayant permis l’enracinement de la pensée d’extrême droite et l’omniprésence de ses obsessions dans les médias.

Autant de questions qui préoccupent Acrimed de longue date. En 2014, le quatorzième numéro de Médiacritiques leur était consacré. Huit ans plus tard, les constats s’aggravent… La couverture de la campagne présidentielle n’y est pas pour rien : à la fois indigente du point de vue de l’information et de l’animation du débat démocratique, et inconséquente au regard des « effets de loupe » qu’elle exerce : une polarisation de l’agenda autour de Zemmour, du RN, de la droite réactionnaire, et de l’ensemble des thématiques qui leur sont chères.

Un climat plus que délétère, que nous comptons dénoncer sans relâche : le 12 février 2022 à Paris, notre association s’associe à VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes) pour une grande journée publique d’information et de débats autour des liaisons dangereuses entre médias et extrême droite. L’occasion de rassembler, aux côtés de nos deux organisations, des chercheuses et chercheurs (sociologie, histoire), des collectifs, des journalistes et des syndicats de journalistes. Et de rappeler l’inanité des appels rituels au « barrage », professés solennellement par les médias lors des entre-deux-tours pour mieux être noyés, les cinq années suivantes, dans un journalisme dominant et un système médiatique balisant structurellement la route de l’extrême droite.

 

  

Et surtout... abonnez-vous !

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mardi 4 janvier 2022

LES VOEUX D'ACRIMED 69

 

L'ANTENNE LYONNAISE D'ACRIMED VOUS SOUHAITE UNE BELLE ET HEUREUSE ANNÉE 2022 !

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