Ce que « Bolloré »
fait aux livres et aux médias : rencontre-débat avec Thierry Discepolo,
Olivier Gadet et Merlin Jacquet-Makowka
9 Oct 2025 à 19:30 – Ouvrir L’Oeil, 18 Rue des Capucins, 69001 Lyon, France
À l’occasion de la campagne Déborder Bolloré et de la parution de la carte « Édition française, qui possède quoi », la librairie Ouvrir l’œil
invite les éditeurs et auteurs Thierry Discepolo, Olivier Gadet et
Merlin Jacquet-Makowka pour une conférence-discussion sur les réalités
de la concentration éditoriale et des réponses à y apporter (18 rue des
capucins, Lyon).
Bien qu’au cœur de la bataille des idées, l’édition est le plus
souvent absente des analyses de la reproduction de l’ordre social. Elle
est pourtant, comme les autres médias, la propriété de grands groupes,
parfois les mêmes.
90 % de la production éditoriale est ainsi aux mains d’une
poignée de grandes fortunes plus ou moins liées à des intérêts
industriels ou financiers. Cette carte expose l’ampleur de la
concentration éditoriale tout en rendant visible la myriade de maisons
indépendantes qui y échappe. Si elle tend à l’exhaustivité, n’y figurent
que les éditeurs indépendants de littérature et d’essais, à l’exclusion
des manuels spécialisés et livres pratiques, des beaux-livres, de la
BD, de la jeunesse et du scolaire.
Y sont donc présents, par ordre de création (1826-2024) : dix groupes
de littérature générale, leurs patrons, maisons dépendantes et
collections ; les éditions académiques ; 220 éditeurs indépendants de
littérature générale (également listés par date de création), leurs
diffuseurs (en code couleur) ; et un graphe des plus importants chiffres
d’affaires (jusqu’à 0,6 M€).
La première édition de cette carte (format 63 x 89 cm, pliée
A4) est disponible dans toute bonne librairie au prix de 18€. (Avis aux
libraires : la carte « Édition française, qui possède quoi » n’est pas
disponible sur Dilicom.) Pour une vente par lot, à partir de 5
exemplaires, nous contacter sur quipossedequoi@edition-francaise.fr.
Cette cartographie constituant la représentation graphique et l’actualisation des analyses de La Trahison des éditeurs, un exemplaire de carte « Édition française, qui possède quoi » est offerte pour tout achat de ce livre sur notre site.
Documentation et conception : Agone & Le vent se lève.
Réalisation : Yohan Huvelle, avec Cécile Marin et le Monde diplomatique.
Le
samedi 20 septembre, Mediacités co-organise, à Lyon, la première
édition d’un festival consacré à la fabrique de l’information. Il y sera
question des coulisses de l’investigation, de BD reportage, du scandale
des PFAS ou encore des procès bâillons. Voici le détail.
Une journée – soirée comprise ! – pour prendre le temps
de vous interroger sur votre façon de vous informer. Pour vous raconter
comment travaille la presse indépendante, comment naissent et sont
menées les enquêtes journalistiques.Découvrir
nos méthodes de travail, mais aussi celles de BD reporters ou de
photographes. Pour échanger, débattre et résister (répliquer) à la
tendance actuelle, où se mêlent fake news et « fatigue
informationnelle ». C’est toute l’ambition de la première édition du
festival La Mécanique de l’info, que Mediacités co‐organise avec L’Epicerie séquentielle, Rue89Lyon, le Fonds pour une presse libre et le collectif We Report.
L’événement aura lieu à Lyon, au Collège graphique (13, rue de Flesselles, dans le 1er arrondissement) le samedi 20 septembre. Il sera gratuit. Réservez votre date !
En attendant, retrouvez ci‐dessous le programme que nous
vous avons concocté avec les autres organisateurs. Tables rondes,
ateliers, expos, projection… Nous avons opté pour des temps d’échange
qui favorisent la participation du public.
PFAS, procès bâillons, lutte contre « l’infobésité »…
La journée commencera à 10h avec une première conférence
sur un sujet qui concerne directement les habitants de l’agglomération
lyonnaise : le scandale de la pollution aux PFAS.
Les deux autres « conférences journalisme » porteront sur
l’investigation à l’échelle internationale et les procès bâillons. Voici
les détails :
De 10h à 11h30 : « Coulisses de l’investigation : enquêter avec les habitants sur le scandale des PFAS », avec Émilie Rosso, journaliste pour France 3, Stéphanie Escoffier, riveraine de la vallée de la chimie, et Emmanuel Martinais, chercheur à l’ENTPE et spécialiste des risques technologiques.
De 14h à 15h30 : « Les
coulisses de l’investigation internationale : poursuivre une enquête
quand les journalistes sont menacés », avec Laurent Richard, fondateur et directeur de Forbidden Stories.
De 17h30 à 19h : « Presse et justice : l’impact des procès bâillons », avec Vincent Fillola, avocat de Mediacités et spécialiste du droit de la presse, et Moran Kerinec, journaliste au pôle enquête de Reporterre, poursuivi en justice pour un article publié sur Rue89Lyon.
Deux conférences seront consacrées aux liens entre information et bande dessinée :
De 12h à 13h : « Raconter la société en BD : comment collaborent journalistes et dessinateurs ? », avec Manon Mugnier, dessinatrice, et Mathieu Périsse, journaliste de Mediacités et membre du collectif We Report.
De 16h à 17h : Rencontre avec Nicolas Wild, auteur de bande dessinée de reportage (Kaboul Disco ; A quoi pensent les Russes).
Illustration : Angèle Galland.
Au fil de la journée, vous pourrez aussi assister et
participer à des ateliers qui réuniront 15 à 20 personnes autours des
thématiques suivantes :
De 10h30 à 11h30 : « Faire vivre un média sans milliardaire », avec Charlotte Clavreul, directrice exécutive du Fonds pour une presse libre, Marie Allenou, journaliste à Rue89Lyon, et Bernard Fieux, membre de la Société des amis (SDA) de Mediacités.
De 10h30 à 11h30 : « Comment lutter contre l’infobésité et s’informer sans tomber dans l’éco-anxiété », avec Florence Gault, journaliste indépendante, autrice du podcast « En un battement d’aile ».
De 14h30 à 15h30 : « Recueillir la parole de victimes de violences sexistes et sexuelles », avec Oriane Mollaret, journaliste indépendante, correspondante d’Ouest‐France, collaboratrice de Rue89Lyon et Mediacités.
De 14h30 à 15h30 : « Enquêter avec des lanceurs d’alerte au niveau local », avec Pauline Matveeff, coréférente de l’association de lutte contre la corruption Anticor, et Nicolas Barriquand, directeur de publication de Mediacités.
De 16h à 17h : « Projection et échange avec la photographe Paloma Laudet sur son travail sur le Rwanda », exposé à Visa pour l’Image et nominé pour le Visa d’Or presse quotidienne (cet atelier aura lieu à la galerie Item, 35, rue Burdeau, à deux pas du site du festival).
De 17h30 à 18h30 : « Le journalisme engagé n’est pas un journalisme militant », avec Pierre Lemerle, directeur de publication de Rue89Lyon.
De 17h30 à 18h30 : « Presse et réseaux sociaux : être journaliste à l’heure d’Instagram et de Tik Tok », avec Hugo Coignard, alias « HugoPresse », journaliste indépendant (Mediacités, Vert, Reporterre), co‐fondateur du collectif Enketo.
Enfin, vous pourrez retrouver tout au long de la journal, sur le site du festival, des expositions :
Exposition des planches de l’enquête en bande dessinée Retour sur : Pédocriminalité dans l’Église, de Mathieu Périsse et Manon Mugnier, publiée dans le numéro 40 de La Revue dessinée.
Exposition des planches des albums de Nicolas Wild : À la maison des femmes (éditions Delcourt), À quoi pensent les Russes (éditions La Boîte à bulles)
Exposition des planches du numéro des Rues de Lyon sur l’affaire Noir/Botton (à paraître en fin d’année), par Mathieu Martinière et Mathieu Rebière.
Exposition du collectif de photojournalistes Item, à la galerie Item (au 35, rue Burdeau, à deux pas du Collège graphique).
La librairie Carbone sera également présente et vous proposera une sélection de livres sur l’information et le journalisme.
Cet événement est rendu possible par le soutien financier
du Fonds pour une presse libre et du Centre français d’exploitation du
droit de copie (CFC). Mais vous aussi, vous pouvez contribuer à la
création de ce festival en participant au financement participatif qui
nous permettra de boucler le budget de l’événement.Le samedi 20 septembre, Rue89Lyon co-organise, à Lyon, la première édition d’un festival consacré à la fabrique de l’information. Il y sera question des coulisses de l’investigation, de BD reportage, du scandale des PFAS ou encore des procès bâillons. Voici le programme !
Article publié sur le site lyonnais Rue89 Lyon :
Cela fait un an que l’on y travaille… et, enfin, l’événement arrive !Samedi 20 septembre aura lieu à Lyon la première édition de La Mécanique de l’info. Une journée et une soirée (de 10h à minuit) pour vous raconter comment travaille la presse indépendante, comment naissent les sujets d’enquêtes, et comment nous les réalisons.
Organisé Rue89Lyon, Mediacités, l’Épicerie séquentielle, le Fonds pour une presse libre et le collectif We Report, cet événement aura lieu à Lyon, au Collège graphique (13, rue de Flesselles, dans le 1er arrondissement).
Dans cet article, retrouvez dans le détail le programme. Attention : si l’événement est gratuit, les places sont limitées. Il est donc fortement conseillé de réserver sa place (d’autant que certaines conférences/ateliers affichent déjà presque complets).
De 10h à 11h30 : « Coulisses de l’investigation : enquêter avec les habitants sur le scandale des PFAS », avec Émilie Rosso, journaliste pour France 3, Stéphanie Escoffier, riveraine de la vallée de la chimie, et Emmanuel Martinais, chercheur à l’ENTPE et spécialiste des risques technologiques.
De 14h à 15h30 : « Les coulisses de l’investigation internationale : poursuivre une enquête quand les journalistes sont menacés », avec Laurent Richard, fondateur et directeur de Forbidden Stories.
De 17h30 à 19h : « Presse et justice : l’impact des procès bâillons », avec Vincent Fillola, avocat de Mediacités et spécialiste du droit de la presse, et Moran Kerinec, journaliste au pôle enquête de Reporterre, poursuivi en justice pour un article publié sur Rue89Lyon.
Deux conférences seront consacrées aux liens entre information et bande dessinée :
De 12h à 13h : « Raconter la société en BD : comment collaborent journalistes et dessinateurs ? », avec Manon Mugnier, dessinatrice, et Mathieu Périsse, journaliste de Mediacités et membre du collectif We Report.
De 16h à 17h : Rencontre avec Nicolas Wild, auteur de bande dessinée de reportage (Kaboul Disco ; À quoi pensent les Russes).
Pour les ateliers, il y en a beaucoup. Voici le détail :
De 10h30 à 11h30 : « Faire vivre un média sans milliardaire », avec Charlotte Clavreul, directrice exécutive du Fonds pour une presse libre, Marie Allenou, journaliste-associée à Rue89Lyon, et Bernard Fieux, membre de la Société des amis (SDA) de Mediacités.
De 10h30 à 11h30 : « Comment lutter contre l’infobésité et s’informer sans tomber dans l’éco-anxiété », avec Florence Gault, journaliste indépendante, autrice du podcast « En un battement d’aile ».
De 14h30 à 15h30 : « Recueillir la parole de victimes de violences sexistes et sexuelles », avec Oriane Mollaret, journaliste indépendante, correspondante d’Ouest‐France, collaboratrice de Rue89Lyon et Mediacités.
De 14h30 à 15h30 : « Enquêter avec des lanceurs d’alerte au niveau local », avec Pauline Matveeff, coréférente de l’association de lutte contre la corruption Anticor, et Nicolas Barriquand, directeur de publication de Mediacités.
De 16h à 17h : « Projection et échange avec la photographe Paloma Laudet sur son travail sur le Rwanda », exposé à Visa pour l’Image et nominé pour le Visa d’Or presse quotidienne (cet atelier aura lieu à la galerie Item, 35, rue Burdeau, à deux pas du site du festival).
De 17h30 à 18h30 : « Le journalisme engagé n’est pas un journalisme militant », avec Pierre Lemerle, directeur de publication de Rue89Lyon.
De 17h30 à 18h30 : « Presse et réseaux sociaux : être journaliste à l’heure d’Instagram et de Tik Tok », avec Hugo Coignard, alias « HugoPresse », journaliste indépendant (Mediacités, Vert, Reporterre), co‐fondateur du collectif Enketo.
Réservez également votre soirée puisque que le festival se prolongera à l’Aquarium Ciné‐Café (10, rue Dumont, dans le 4e arrondissement) :
À partir de 20h30 : Projection du documentaire Dictionnaire amoureux du journalisme, suivie d’un échange avec la réalisatrice Caroline Fontaine.
Pour qu’il soit ouvert au plus de monde possible, nous avons voulu garder cet événement gratuit. Cependant, nous avons encore besoin de quelques deniers pour le financer. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à donner un petit coup de main par ici. Il nous manque quelques centaines d’euros. Merci à vous !
ne journée – soirée
comprise ! – pour prendre le temps de vous interroger sur votre façon de
vous informer. Pour vous raconter comment travaille la presse
indépendante, comment naissent et sont menées les enquêtes
journalistiques.Découvrir
nos méthodes de travail, mais aussi celles de BD reporters ou de
photographes. Pour échanger, débattre et résister (répliquer) à la
tendance actuelle, où se mêlent fake news et « fatigue
informationnelle ». C’est toute l’ambition de la première édition du
festival La Mécanique de l’info, que Mediacités co‐organise avec L’Epicerie séquentielle, Rue89Lyon, le Fonds pour une presse libre et le collectif We Report.
Une journée – soirée
comprise ! – pour prendre le temps de vous interroger sur votre façon de
vous informer. Pour vous raconter comment travaille la presse
indépendante, comment naissent et sont menées les enquêtes
journalistiques.Découvrir
nos méthodes de travail, mais aussi celles de BD reporters ou de
photographes. Pour échanger, débattre et résister (répliquer) à la
tendance actuelle, où se mêlent fake news et « fatigue
informationnelle ». C’est toute l’ambition de la première édition du
festival La Mécanique de l’info, que Mediacités co‐organise avec L’Epicerie séquentielle, Rue89Lyon, le Fonds pour une presse libre et le collectif We Report.
Une journée – soirée
comprise ! – pour prendre le temps de vous interroger sur votre façon de
vous informer. Pour vous raconter comment travaille la presse
indépendante, comment naissent et sont menées les enquêtes
journalistiques.Découvrir
nos méthodes de travail, mais aussi celles de BD reporters ou de
photographes. Pour échanger, débattre et résister (répliquer) à la
tendance actuelle, où se mêlent fake news et « fatigue
informationnelle ». C’est toute l’ambition de la première édition du
festival La Mécanique de l’info, que Mediacités co‐organise avec L’Epicerie séquentielle, Rue89Lyon, le Fonds pour une presse libre et le collectif We Report.
Une journée – soirée
comprise ! – pour prendre le temps de vous interroger sur votre façon de
vous informer. Pour vous raconter comment travaille la presse
indépendante, comment naissent et sont menées les enquêtes
journalistiques.Découvrir
nos méthodes de travail, mais aussi celles de BD reporters ou de
photographes. Pour échanger, débattre et résister (répliquer) à la
tendance actuelle, où se mêlent fake news et « fatigue
informationnelle ». C’est toute l’ambition de la première édition du
festival La Mécanique de l’info, que Mediacités co‐organise avec L’Epicerie séquentielle, Rue89Lyon, le Fonds pour une presse libre et le collectif We Report.
Le
samedi 20 septembre, Mediacités co-organise, à Lyon, la première
édition d’un festival consacré à la fabrique de l’information. Il y sera
question des coulisses de l’investigation, de BD reportage, du scandale
des PFAS ou encore des procès bâillons. Voici le détail.
Une journée – soirée comprise ! – pour prendre le temps
de vous interroger sur votre façon de vous informer. Pour vous raconter
comment travaille la presse indépendante, comment naissent et sont
menées les enquêtes journalistiques.Découvrir
nos méthodes de travail, mais aussi celles de BD reporters ou de
photographes. Pour échanger, débattre et résister (répliquer) à la
tendance actuelle, où se mêlent fake news et « fatigue
informationnelle ». C’est toute l’ambition de la première édition du
festival La Mécanique de l’info, que Mediacités co‐organise avec L’Epicerie séquentielle, Rue89Lyon, le Fonds pour une presse libre et le collectif We Report.
L’événement aura lieu à Lyon, au Collège graphique (13, rue de Flesselles, dans le 1er arrondissement) le samedi 20 septembre. Il sera gratuit. Réservez votre date !
En attendant, retrouvez ci‐dessous le programme que nous
vous avons concocté avec les autres organisateurs. Tables rondes,
ateliers, expos, projection… Nous avons opté pour des temps d’échange
qui favorisent la participation du public.
PFAS, procès bâillons, lutte contre « l’infobésité »…
La journée commencera à 10h avec une première conférence
sur un sujet qui concerne directement les habitants de l’agglomération
lyonnaise : le scandale de la pollution aux PFAS.
Les deux autres « conférences journalisme » porteront sur
l’investigation à l’échelle internationale et les procès bâillons. Voici
les détails :
De 10h à 11h30 : « Coulisses de l’investigation : enquêter avec les habitants sur le scandale des PFAS », avec Émilie Rosso, journaliste pour France 3, Stéphanie Escoffier, riveraine de la vallée de la chimie, et Emmanuel Martinais, chercheur à l’ENTPE et spécialiste des risques technologiques.
De 14h à 15h30 : « Les
coulisses de l’investigation internationale : poursuivre une enquête
quand les journalistes sont menacés », avec Laurent Richard, fondateur et directeur de Forbidden Stories.
De 17h30 à 19h : « Presse et justice : l’impact des procès bâillons », avec Vincent Fillola, avocat de Mediacités et spécialiste du droit de la presse, et Moran Kerinec, journaliste au pôle enquête de Reporterre, poursuivi en justice pour un article publié sur Rue89Lyon.
Deux conférences seront consacrées aux liens entre information et bande dessinée :
De 12h à 13h : « Raconter la société en BD : comment collaborent journalistes et dessinateurs ? », avec Manon Mugnier, dessinatrice, et Mathieu Périsse, journaliste de Mediacités et membre du collectif We Report.
De 16h à 17h : Rencontre avec Nicolas Wild, auteur de bande dessinée de reportage (Kaboul Disco ; A quoi pensent les Russes).
Illustration : Angèle Galland.
Au fil de la journée, vous pourrez aussi assister et
participer à des ateliers qui réuniront 15 à 20 personnes autours des
thématiques suivantes :
De 10h30 à 11h30 : « Faire vivre un média sans milliardaire », avec Charlotte Clavreul, directrice exécutive du Fonds pour une presse libre, Marie Allenou, journaliste à Rue89Lyon, et Bernard Fieux, membre de la Société des amis (SDA) de Mediacités.
De 10h30 à 11h30 : « Comment lutter contre l’infobésité et s’informer sans tomber dans l’éco-anxiété », avec Florence Gault, journaliste indépendante, autrice du podcast « En un battement d’aile ».
De 14h30 à 15h30 : « Recueillir la parole de victimes de violences sexistes et sexuelles », avec Oriane Mollaret, journaliste indépendante, correspondante d’Ouest‐France, collaboratrice de Rue89Lyon et Mediacités.
De 14h30 à 15h30 : « Enquêter avec des lanceurs d’alerte au niveau local », avec Pauline Matveeff, coréférente de l’association de lutte contre la corruption Anticor, et Nicolas Barriquand, directeur de publication de Mediacités.
De 16h à 17h : « Projection et échange avec la photographe Paloma Laudet sur son travail sur le Rwanda », exposé à Visa pour l’Image et nominé pour le Visa d’Or presse quotidienne (cet atelier aura lieu à la galerie Item, 35, rue Burdeau, à deux pas du site du festival).
De 17h30 à 18h30 : « Le journalisme engagé n’est pas un journalisme militant », avec Pierre Lemerle, directeur de publication de Rue89Lyon.
De 17h30 à 18h30 : « Presse et réseaux sociaux : être journaliste à l’heure d’Instagram et de Tik Tok », avec Hugo Coignard, alias « HugoPresse », journaliste indépendant (Mediacités, Vert, Reporterre), co‐fondateur du collectif Enketo.
Enfin, vous pourrez retrouver tout au long de la journal, sur le site du festival, des expositions :
Exposition des planches de l’enquête en bande dessinée Retour sur : Pédocriminalité dans l’Église, de Mathieu Périsse et Manon Mugnier, publiée dans le numéro 40 de La Revue dessinée.
Exposition des planches des albums de Nicolas Wild : À la maison des femmes (éditions Delcourt), À quoi pensent les Russes (éditions La Boîte à bulles)
Exposition des planches du numéro des Rues de Lyon sur l’affaire Noir/Botton (à paraître en fin d’année), par Mathieu Martinière et Mathieu Rebière.
Exposition du collectif de photojournalistes Item, à la galerie Item (au 35, rue Burdeau, à deux pas du Collège graphique).
La librairie Carbone sera également présente et vous proposera une sélection de livres sur l’information et le journalisme.
Cet événement est rendu possible par le soutien financier
du Fonds pour une presse libre et du Centre français d’exploitation du
droit de copie (CFC). Mais vous aussi, vous pouvez contribuer à la
création de ce festival en participant au financement participatif qui
nous permettra de boucler le budget de l’événement.
Le samedi 20 septembre,
Mediacités co-organise, à Lyon, la première édition d’un festival
consacré à la fabrique de l’information. Il y sera question des
coulisses de l’investigation, de BD reportage, du scandale des PFAS ou
encore des procès bâillons. Voici le détail.
Le samedi 20 septembre,
Mediacités co-organise, à Lyon, la première édition d’un festival
consacré à la fabrique de l’information. Il y sera question des
coulisses de l’investigation, de BD reportage, du scandale des PFAS ou
encore des procès bâillons. Voici le détail.
Le samedi 20 septembre,
Mediacités co-organise, à Lyon, la première édition d’un festival
consacré à la fabrique de l’information. Il y sera question des
coulisses de l’investigation, de BD reportage, du scandale des PFAS ou
encore des procès bâillons. Voici le détail.
Ernis : « Insoumise aux vents qui m’appellent vers
des chemins sans défense, insoumise aux idées figées, aux vérités trop
aisées, je marche, libre et fière, sur le fil renversé. » Romancière et
poétesse camerounaise, lauréate du prix Voix d’Afriques, Ernis nous
présentera son nouvel album-slam « Malengue ».
Vendredi 19 septembre
FILMS :
Sojourner (2018, USA, 22 min.) de Cauleen Smith : Sur la musique d’Alice Coltrane, le film parcourt les États-Unis en quête d’un récit alternatif et créatif de l’histoire noire.
The Other Queen of Memphis (2024, USA, 23 min.) de Luna Mahoux : La
rappeuse Lachat (Chastity Daniels) nous guide dans la ville de Memphis,
Tennessee, remplie de fantômes et de rêves, où Martin Luther King a été
assassiné en 1968.
Chemin de lave (2022, Cuba, 28 min.) de Gretel Marín Palacio : Afibola,
activiste afroféministe queer, vit avec son enfant Olorun. Dans
l’intimité des espaces de leur communauté, iels réfléchissent à la
difficulté d’éduquer un enfant noir dans une société raciste et
discriminatoire.
+ Film d’atelier réalisé l’été 2025 par des
mineur-es isolé-es de Lyon, accompagné-es par Tanguy Nathan et les
associations Pour la Suite du Monde et Le Mas.
Dans le cadre de la fête de quartier « Mazagran en Mouvement ». En cas de mauvais temps repli au local de Arts en Scène, 11 rue Mazagran, Lyon 7e.
TW : Racisme, violences systémiques, négrophobie.
Samedi 20 septembre
Samedi 20 septembre
17h30, Galerie Boskop, Lyon 7e
Prix libre + Adh.
CARTE BLANCHE
au collectif « Est-ce que tu réalises? »
Mémoire(s) de luttes
The Uprising (2013, UK, 1h18) de Peter Snowdon
Film de montage construit à partir d’images filmées par les
manifestant-es des Printemps arabes (en Tunisie, Égypte, Bahreïn, Syrie,
Yémen et Libye), The Uprising raconte une révolution imaginaire
inspirée par les révolutions réelles et qui leur rend hommage.
> Projection précédée d’une introduction historique sur les Printemps arabes et suivie d’une discussion animée par le collectif Est-ce que tu réalises ?
TW : Images de révolte et de guerre, scènes de répression par la police avec parfois de la violence et du sang.
Les 22, 23 et 24 septembre
Maison de l’Écologie & Cinéma Lumière Bellecour
RÉTROSPECTIVE
Yann Le Masson, cinéaste révolutionnaire
Mobilisé lors de la guerre d’Algérie, traumatisé, Yann Le Masson se
promet de protester à l’aide de sa caméra contre les guerres
coloniales. Son cinéma engagé est à l’avant-garde de l’approche
intersectionnelle actuelle : décolonialisme, anti-racisme,
anti-fascisme, anti-impérialisme, questions de genre, d’écologie et de
justice sociale… Sa filmographie est impressionnante, chaque film
embrassant divers terrains de luttes. Il réalise de nombreux films
militants importants et collabore avec de nombreux-euses grand-es
cinéastes de l’époque parmi lesquel-les : René Vautier, Chris Marker,
Sydney Pollack, Alain Cavalier, William Klein, Hélène Châtelain…
Les copies des films sont issues des collections de La Cinémathèque de Toulouse.
Lundi 22 septembre
Lundi 22 septembre
19h30, Maison de l’Écologie
Prix libre
Kashima Paradise (1973, FR, 1h45) de Bénie Deswarte, Yann Le Masson
Entre Kashima et Tokyo, se construit vers 1970 l’aéroport de
Narita : les paysan-nes refusent de vendre leurs terres et affrontent
les gardes mobiles envoyés pour les expulser. Portrait sociologique
d’une nation, au début des années 1970.
> En présence de Tangui Perron, historien, spécialiste du cinéma militant, et des Soulèvements de la Terre (sous réserve).
TW : Répression d’un mouvement social, violences policières.
Mardi 23 septembre
Mardi 23 septembre
18h45, Cinéma Lumière Bellecour
Tarifs du cinéma
Les mots qu’elles eurent un jour (2024, FR, 1h24) de Raphaël Pillosio
« En 1962 Yann Le Masson filme des militantes algériennes à leur
sortie de prison en France. 50 ans après, alors que la bande son a
disparu, je pars à la recherche de ces femmes. Une enquête sur leur
histoire silencieuse. » (Raphaël Pillosio)
+ J’ai huit ans (1961, FR/Tunisie, 9 min.) de Yann Le Masson, Olga Poliakoff : À partir de leurs dessins, des enfants algérien-nes parlent de leur expérience de la guerre.
> En présence de Esma Azzouz Gaudin, docteure en littérature francophone et comparée et spécialiste de littérature féminine algérienne, présidente de l’association Coup de Soleil AURA et de Tangui Perron, historien, spécialiste du cinéma militant.
TW : Récits de guerre et violences coloniales, traumatismes.
Mercredi 24 septembre
Mercredi 24 septembre
19h30, Maison de l’Écologie
Prix libre
Regarde, elle a les yeux grand ouverts (1980, FR, 1h17) du Collectif de femmes MLAC et de Yann Le Masson
C’est l’histoire, de 1975 à 1982, d’un groupe de femmes
d’Aix-en-Provence et de leurs proches. Ces femmes découvrent au MLAC
(Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception)
qu’elles peuvent ensemble transformer et vivre autrement des moments
aussi importants pour elles que : avorter, accoucher, choisir de faire
ou non un enfant. Elles apprennent à le faire elles-mêmes et se heurtent
à la répression : en mars 1977, six d’entre elles sont jugées pour
exercice illégal de la médecine et pratique illégale de l’avortement.
> En présence de réalisateurices membres du collectif audiovisuel Synaps et de l’équipe de rédaction du livre « T’aurais pas une adresse ? Archives d’une lutte pour la liberté de l’avortement » (éd. Synaps).
TW : Avortement, accouchement, nudité, répression d’un mouvement social, violences policières.
Jeudi 25 septembre
Jeudi 25 septembre
20h, Cinéma Opéra
Tarifs du cinéma
SÉANCE SPÉCIALE
GUYANE, colonialité française
Kouté Vwa (2025, Guyane / FR, 77 min.) de Maxime Jean-Baptiste
Melrick, 13 ans, passe l’été à Cayenne, en Guyane française, chez
sa grand-mère Nicole. Sa présence et son envie d’apprendre à jouer du
tambour font resurgir le spectre de Lucas, le fils de Nicole mort
tragiquement 11 ans plus tôt. « Dans Kouté Vwa, j’ai tenté de documenter
au plus près la réalité des protagonistes, tout en offrant par la
fiction une réflexion sur la persistance de la violence dans une région
marquée par l’histoire de l’esclavage transatlantique. » (Maxime
Jean-Baptiste)
> En présence du réalisateur Maxime Jean-Baptiste et de Keywa Henri, artiste pluridisciplinaire Kalin’a Tɨlewuyu franco-brésilien-ne de « Guyane française » et chercheur-euse indépendant-e. En partenariat avec le Decolonial Film Festival.
TW : Violences systémiques, traumatismes.
DU 26 SEPTEMBRE
AU 4 OCTOBRE 2025
AU THÉATRE DE L’ÉLYSEE
Prix libre
Vendredi 26 septembre
Vendredi 26 septembre – L’ÉLYSÉE
SOIRÉE D’OUVERTURE DU FESTIVAL
LUTTES ANTIFASCISTES & ANTIRACISTES
18h : Purge This Land (2017, USA, 1h20) de Lee Anne Schmitt
Un film-essai qui convoque l’image et l’héritage de
l’abolitionniste radical John Brown pour penser la violence qui ne cesse
de toucher les noir-es aux États-Unis. John Brown est né en 1800 dans
l’État du Connecticut. Convaincu que seule l’action directe parviendra à
mettre un terme à l’esclavage, il passe à l’acte dans les années 1850.
> En présence de Pauline Guedj, Maîtresse de conférences en anthropologie (Université Lumière Lyon 2), spécialiste des États-Unis.
Vendredi 26 septembre
20h30 : Evidence (2025, USA, 1h16) de Lee Anne Schmitt
« À la croisée de la politique américaine, de ses idées sur la
famille et des assauts délibérés de la droite contre l’autonomie, je me
fonde sur mon expérience familiale pour examiner la manière dont nous
vivons dans l’idéologie. » (Lee Anne Schmitt) « Méditation politique où
s’entremêlent histoire familiale, critique du capitalisme et analyse du
mouvement néo-conservateur aux États-Unis. Lee Anne Schmitt tisse une
réflexion sur la mémoire, la complexité du présent et l’incertitude de
l’avenir, tout en affirmant la possibilité d’une forme de résistance
face à la désinformation et au climat politique actuel. » (Nepheli
Gambade, Cinéma du réel)
Samedi 27 septembre
Samedi 27 septembre – L’ÉLYSÉE
14h – NOUVEAUX RÉCITS FÉMINISTES DÉCOLONIAUX
Praia Formosa (2024, Brésil, 1h34) de Julia De Simone
Muanza, née dans le royaume ouest-africain du Kongo au 19e
siècle, est vendue comme esclave au Brésil. Asservie par une aristocrate
abandonnée dans un manoir en décrépitude, la jeune femme s’enfuit et se
réincarne deux cents ans plus tard dans un Rio de Janeiro en pleine
transformation. « Film de sorcières, captation d’une urbanisation
sauvage, témoignage mystique sur la filiation, la mémoire du corps et la
solidarité » » (Festival du Nouveau Cinéma, Montréal)
> En présence de Samille Viana Possidonio, historienne brésilienne et coordinatrice pédagogique de l’association Herança Brasileira à Lyon, et de Lucile Combreau, enseignante et chercheuse en cinéma (Université Paul-Valéry – Montpellier 3).
TW : Racisme, esclavage.
Samedi 27 septembre
16h30 : LOS ANGELES, vivre dans la frontière
Selegna sol (2024, USA, 50 min.) de Anouk Moyaux
Après avoir vécu vingt-deux ans à Los Angeles, Gibran décide de
retourner vivre à Tecate au Mexique, son village natal. À cette
occasion, Gibran redécouvre peu à peu les liens émotionnels,
relationnels et historiques qui l’attachent à la ville de Los Angeles.
Le film explore la question : « What is it that makes a place a Home »
du point de vue américano-mexicain.
> En présence de Nino S. Dufour & Alejandra Soto Chacón, traducteurices de « Terres Frontalières – La Frontera » (éd. Cambourakis), chef-d’œuvre de la féministe chicana Gloria Anzaldúa et livre fondateur de la pensée queer décoloniale états-unienne.
Samedi 27 septembre
18h30 – LA RÉUNION, colonialité française
Lèv la tèt dann fènwar – Quand la nuit se soulève (2021, FR, 49 min.) de Erika Etangsalé
Jean-René est un ancien ouvrier aujourd’hui à la retraite. Il vit
en France, à Mâcon, depuis son émigration de l’île de La Réunion à
l’âge de 17 ans. Aujourd’hui, pour la première fois, il brise le silence
et raconte à sa fille son histoire. Son récit nous dévoile des rêves et
des douleurs mystérieuses qui trouvent leurs racines dans les blessures
de l’histoire coloniale française.
+ Sucre amer (1963, FR, 24 min.) de Yann Le Masson : En
1963, Michel Debré, premier ministre du général De Gaulle, est élu
député de La Réunion contre Paul Vergès, du Parti communiste
réunionnais. Entre discours, manifestations et témoignages, Yann Le
Masson montre l’organisation de la fraude électorale et la lutte
anticoloniale.
+ Ici, les plages sont noires (2022, FR, 10 min.) de Olivier Dejean : Une femme créole à la peau blanche porte dans son engagement politique les blessures d’un événement tragique de La Réunion.
> En présence de Jonathan Rubin, producteur de films réunionnais (WE FILM), et de Lucile Combreau, enseignante et chercheuse en cinéma (Université Paul-Valéry – Montpellier 3).
Sugar Island (2024, République dominicaine, 1h31) de Johanné Gómez Terrero
Une jeune fille de 14 ans, vivant dans une plantation de sucre
dominicaine menacée, découvre qu’elle attend un enfant. Alors que sa
famille résiste coûte que coûte au changement, Makenya part, dans une
dimension parallèle et afro-futuriste, à la conquête de son pouvoir
caché. Johanné Gómez Terrero est une artiste afro-diasporique qui
inscrit son travail dans un cadre caribéen et décolonial. Elle est
productrice et directrice artistique du laboratoire de développement de
projets MiradasAfro.
> En présence de Sarah membre du collectif RQR (Réseau Queer Racisé-e) et de Ursula Koffi, réalisatrice (Côte d’ivoire).
TW : Racisme, exploitation des travailleur.euses, grossesse non souhaitée, enfance menacée.
Dimanche 28 septembre
Dimanche 28 septembre – L’ÉLYSÉE
IMAGES OUBLIÉES DES LUTTES DÉCOLONIALES
14h : Le Rêve (1986, Liban, 45 min.) de Mohamed Malas
À Beyrouth dans les camps, les Palestinien-nes racontent leurs
rêves : apparitions de personnages célèbres, d’ami-es ou de parents
disparu-es, images et sons de bombardements et d’avions, moments de peur
ou d’amour, images d’une terre devenue lointaine. Jeunes et
vieux/vieilles, hommes et femmes disent leurs rêves, quelque chose de
leur monde intérieur.
> En présence de Amira Karray, psychologue clinicienne et maître de conférences-HDR en psychologie (Aix-Marseille Université).
15h30 : Non-Alignés : scènes des archives Labudović (2022, Serbie, 1h40) de Mila Turajlić
En Serbie, des bobines de films regorgent d’images oubliées de
liesses populaires, de sommets politiques, et parfois de luttes armées
anticoloniales. Mila Turajlić les exhume une à une et part à la
rencontre de celui qui les a filmées : Stevan Labudović. À partir de
1954, de Belgrade à Alger en passant par New York, ce filmeur passionné a
capté sur pellicule, pour le compte de Tito et de l’ex-Yougoslavie, les
combats anti-impérialistes et l’opposition à l’idée d’un monde
bipolaire partagé entre l’Est et l’Ouest. Ses images racontent
l’émergence du “Tiers-Monde” sur la scène internationale et une utopie
politique : le mouvement des Non-Alignés. Une époque où l’on croyait que
le cinéma pouvait écrire l’histoire.
> En présence du Decolonial Film Festival.
Dimanche 28 septembre
18h : « Basta, les films qui n’existent pas existent » (60 min.) – Ciné-performance de Léa Morin
Quelle place peut-on donner dans nos histoires aux souffles, aux
désirs et aux blessures ?Comment restituer un cinéma empêché et non
advenu face aux violences de l’Histoire ? Quels gestes peut-on déployer
pour prendre soin de ces récits abîmés, sans en effacer ni leurs
fragilités, ni leurs combats ? Comment se situer dans cette recherche ?
Cette performance composée d’images absentes et de récits marginalisés —
les manifestes pour un cinéma décolonial post-indépendances, le film
inexistant Basta de Mehdi Ben Barka, le cinéma manquant de la
Réunionnaise Madeleine Beauséjour, la Cinémathèque algérienne, l’école
de Lodz, ou encore les « semeurs d’étoiles » du cinéma marocain — est
une tentative d’en partager la matière et les mouvements, et de repenser
nos pratiques, en allant vers la constellation, le collectif,
l’explosion des contours, pour relier, associer, composer et articuler
au lieu de diviser.
> Par Léa Morin, programmatrice et chercheuse indépendante.
Dimanche 28 septembre
20h : Leïla et les loups (1984, Liban, 1h30) de Heiny Srour
Leïla, étudiante libanaise, voyage à travers le temps et l’espace
pour réfuter la version coloniale et masculine de l’Histoire présentée
par son amoureux. Son voyage commence sous le Mandat britannique des
années vingt et finit dans la Guerre civile libanaise. « Invisibilisées,
les femmes sont littéralement absentes des images tournées pendant ces
périodes de guerres, et leur rôle prépondérant n’est jamais évoqué.
Désireuse de rendre hommage à leur mémoire et de pérenniser leurs
actions, la réalisatrice confronte les vidéos officielles et son recours
à la fiction au sein d’un cinéma anticonformiste, qui invente la
puissance de son propre langage. » Première femme du monde arabe à être
sélectionnée au Festival de Cannes, Heiny Srour s’est imposée dans sa
vision sans concession, militante féministe décoloniale. (Céline
Bourdin)
> En présence de la réalisatrice Heiny Srour (sous réserve), de Léa Morin, éditrice du livre « femme, arabe et… cinéaste » de Heiny Srour (éd. Talitha) et du Decolonial Film Festival.
À Mayotte, la seule île restée française de l’archipel des
Comores, un groupe de jeunes affectionne et élève des chiens. Ces
relations entre l’homme et l’animal mettent en relief une société
mahoraise tiraillée entre culture comorienne et culture d’État français.
« Souvent émigrés des Comores, ils sont pourchassés par la police.
S’ils sont expulsés, ils reviennent en kwasa-kwasa, ces pirogues
clandestines qui chavirent souvent. Les chiens sont bien sûr
allégoriques d’une société socialement clivée, schizophrénique,
traversée de violences et de relents colonialistes. » (Olivier Barlet,
Africultures)
> En présence de Rémi Carayol, journaliste indépendant et auteur de « Mayotte : département colonie » (éd. La Fabrique) et de Yousra Halidi, militante afroféministe queer neuroAtypique et décoloniale.
20h : Monikondee (2025, Suriname, 1h43) de Lonnie Van Brummelen et Siebren De Haan
Un homme livre avec son bateau des marchandises aux communautés
autochtones et marronnes le long du fleuve Maroni, qui sépare le
Suriname de la Guyane française. Son voyage offre un aperçu du défi que
représente le maintien des coutumes locales face à l’exploitation de
l’or, aux entreprises multinationales et au changement climatique. Film
participatif, « Ici, chacun joue sa condition et raconte une histoire
des origines, des déplacements, de l’extractivisme, de la spoliation
coloniale reconduite dans l’asservissement économique à l’exploitation
aurifère qui détruit leur rivière.» (Antoine Thirion, Cinéma du Réel)
+ Histoire de perles : Le choix d’Anaxi (2025, Kalin’a – Guyane FR, 4 min.) de Keywa Henri :
À l’aube de sa sentence prononcée par la Communauté, Anaxi (“Araignée”
en langue kalin’a) doit faire un choix : sauver ses détracteur-ices ou
se sauver ? Fable animée, librement inspirée des histoires fondatrices
de la nation Kalin’a Tɨlewuyu (peuple autochtone de “Guyane française”).
> En présence de Keywa Henri, artiste pluridisciplinaire Kalin’a Tɨlewuyu franco-brésilien-ne de « Guyane Française » et chercheur-euse indépendant-e et de Clémence Léobal, docteure en sociologie et chargée de recherche au CNRS, autrice du livre « Ville noire, pays blanc. Habiter et lutter en Guyane française » (Presses Universitaires de Lyon).
Mardi 30 septembre
Mardi 30 septembre – L’ÉLYSÉE
PUISSANCES NOIRES
18h : En quête de spiritualités décoloniales
That’s My Face (2001, USA, 56 min.) de Thomas Allen Harris
En 1996, Thomas Allen Harris s’est rendu à Salvador Da Bahia,
l’âme et le cœur africains du Brésil, à la recherche de l’identité des
esprits qui hantaient ses rêves. Vingt ans auparavant, sa mère avait
effectué un voyage parallèle en émigrant avec sa famille en Tanzanie, à
la recherche d’une mère patrie mythique… « Le cinéaste déploie sa
relation au « continent mère » et dessine une généalogie propre qui
embrasse les contours de l’Atlantique noir. » (Katy Léna Ndiaye)
+ N’Zueba (2018, Côte d’Ivoire, 13 min.) de Ursula Koffi : N’Zueba,
pieuse chrétienne, travaille dans un cabinet médical spécialisé en
psychiatrie. Depuis un moment, des visions la tourmentent. Cela la
plonge dans un conflit entre la religion chrétienne et la religion
traditionnelle africaine.
> En présence de Ursula Koffi, réalisatrice (Côte d’Ivoire), de Samille Possidonio Vial, historienne brésilienne, et de Romain Bertrand, doctorant en anthropologie (Université Lumière Lyon 2).
TW : Santé mentale.
Mardi 30 septembre
20h30 : Mouvements révolutionnaires
Juste un mouvement (2021, Belgique, 1h38) de Vincent Meessen
Adaptation libre du film La Chinoise, de Jean-Luc Godard, tourné
en 1967 à Paris où Omar Blondin Diop joue son propre rôle. Ce film
relate le parcours de cet intellectuel, artiste et militant politique
sénégalais, impliqué contre la politique pro-française de Léopold Sédar
Senghor. « Tourné exclusivement avec des acteurs non professionnels et
resituant ses rôles et personnages cinquante ans plus tard à Dakar,
actualisant son intrigue, cette nouvelle version offre une méditation
sur la relation entre politique, justice et mémoire. » (Decolonial Film
Festival)
> Séance suivie d’un échange vidéo avec Florian Bobin, historien (Université Cheikh-Anta-Diop, Dakar), auteur de « Cette si longue quête. Vie et mort d’Omar Blondin Diop » (éd. Jimsaan, 2024).
Mercredi 1er octobre
Mercredi 1er octobre – L’ÉLYSÉE
LUTTES PAYSANNES
18h : Aucun homme n’est né pour être piétiné (2023, FR, 35 min.) de Narimane Baba Aïssa et Lucas Roxo
Dans le Sertão, région désertique du nord du Brésil, l’esprit
vengeur d’un bandit d’honneur rôde. Mort en 1938, Lampião faisait
justice lui-même dans un territoire exacerbé par les conflits agraires.
Parti-es sur ses traces, nous rencontrons celles et ceux qui se
revendiquent aujourd’hui comme ses héritier-ères et se sont dressé-es
face aux démons fascistes de Jair Bolsonaro.
> En présence de Sarah Noverão, militante au sein de l’association A4 (Association d’Accueil en Agriculture et Artisanat) et co-autrice du livre « Danse avec les luttes » (éd. Cambourakis / Silence), et de Paloma Cuevas, paysanne à la ferme collective de La Clef des Sables, formée politiquement auprès du Mouvement des Sans Terre. Modération : Lola Keraron, journaliste (Revue Silence).
+ Plat de résistance (2024, FR / Belgique, 12 min.) de Marie Royer, Zinia Scorier : Documentaire
animé montrant les efforts de militant-es écologiques pour nourrir leur
communauté, mobiliser leur quartier et sauver une parcelle de nature
fourmillante dans une ville aseptisée.
> En présence des réalisatrices.
Mercredi 1er octobre
20h : Farming the Revolution (2024, Inde, 1h40) de Nishtha Jain et Akash Basumatari
« En 2020-21, les paysan-nes indien-nes manifestent, exigeant
l’abrogation des lois agricoles abusives. Bravant la flambée de COVID,
les intempéries et la violence d’État, des millions de personnes
déterminées quittent leurs foyers et installent des tentes aux abords de
New Delhi. Dans ce film, Nishtha Jain, grande documentariste indienne,
témoigne de la lutte inébranlable d’une classe paysanne qui résiste à un
gouvernement aux allures de Goliath. » (Bedatri D. Choudhury)
> En présence de Philippe Blancher, spécialiste de l’Inde, membre de la Commission Solidarités Internationales du MAN, et de Seid Adoum, membre de l’association A4 (Association d’Accueil en Agriculture et Artisanat). Modération : Guillaume Gamblin, journaliste (Revue Silence). Soirée organisée avec la revue Silence.
Jeudi 2 octobre
Jeudi 2 octobre – L’ÉLYSÉE
LUTTES CONTRE L’ENFERMEMENT ET LA VIOLENCE CARCÉRALE
18h : Histoires en Prison (1984, FR, 30 min.)
Courts-métrages réalisés par des personnes détenues dans les
prisons de Lyon au début des années 80, accompagnées par Daniel Denis,
Éric Ferrier et Benoît Guillemont.
Projection suivie d’un échange sur des expériences d’ateliers de
création en détention hier et aujourd’hui : quels sont leurs enjeux,
leurs limites, la place qu’ils prennent dans le parcours de vie des
détenu-es ?
> En présence de Leïla Delannoy Aissaoui, sociologue (Université Paris Nanterre), de Benoît Guillemont, président de l’association Comme une image. Modération : Marie Evreux (Concertina).
Jeudi 2 octobre
20h : Reas (2024, Argentine, 1h23) de Lola Arias
Des femmes cis et personnes trans rejouent des moments de leur
incarcération, dans une prison désaffectée de Buenos Aires. Incarnant
plusieurs rôles à l’écran, iels se réapproprient, en musique et
chorégraphies, leurs histoires et la violence subie. « Cette comédie
musicale documentaire exprime, avec vitalité, toute la détermination du
collectif de mettre des mots et des voix sur un vécu traumatique et d’en
guérir. » (Alice Fuchs, Visions du Réel)
> En présence de Shaïn Morisse et Gwenola Ricordeau, auteurices du livre « Brique par brique, mur par mur, une histoire de l’abolitionnisme pénal » (éd. Lux), et de Sara Blanc Thoumine, chargée de production d’information chez Prison Insider. Modération : Lola Keraron, journaliste (Revue Silence). En partenariat avec la Revue Silence et Concertina.
TW : Violences policières, enfermement.
Vendredi 3 octobre
Vendredi 3 octobre – L’ÉLYSÉE
EXIL, LUTTES & RÉSISTANCES
18h : L’oubli tue deux fois (2024, Haïti / République dominicaine / FR, 1h40) de Pierre Michel Jean
Haïti et la République dominicaine se partagent l’île Quisqueya
et un génocide occulté. Le dictateur dominicain Rafael Leonidas Trujillo
a fait massacrer à l’automne 1937 plus de 20.000 immigré-es haïtien-nes
vivant en République dominicaine. Daphné Ménard, metteur en scène
haïtien, réunit autour de cet événement des comédien-es des deux parties
de l’île. Une création inédite qui demandera à l’un et l’autre de ses
peuples d’évoquer certaines zones sombres de leur histoire.
> En présence de Daniel Derivois, professeur des Universités en psychologie (Université Bourgogne Europe).
TW : Génocide, traumatismes.
Vendredi 3 octobre
20h30 : La Langue du feu (2024, Algérie, 1h34) de Tarek Sami
« Entre la Jungle de Calais où Tarek Sami a passé de longs mois à
filmer, l’Algérie quittée à 20 ans et l’Afrique du Sud où son frère
s’est établi, le cinéaste capture les visages et les récits au coin du
feu, pour conjurer la fatalité de la polarité du monde et reconquérir
l’Histoire. Il livre une ode poétique aux damné-es de la terre
s’efforçant de vivre leur vie ; un film rempli de grâce. » (Visions du
Réel)
> En présence de Nora Si Ahmed, militante, travailleuse sociale, cofondatrice du collectif Briançon Exil et du collectif Soutien Migrants Croix-Rousse.
TW : Précarité extrême, harcèlement des exilé-es, exploitation du travail, violences policières.
Samedi 4 octobre
Samedi 4 octobre– L’ÉLYSÉE
14h : ÉCOLOGIE DÉCOLONIALE
L’Arbre de l’authenticité (2025, RDC, 1h29) de Sammy Baloji
Au cœur d’une forêt équatoriale du Congo, les vestiges d’un
centre de recherches dédié à l’agriculture tropicale révèlent le poids
du passé colonial et ses liens inextricables avec le changement
climatique. Cet essai en trois volets compose une analyse percutante de
l’histoire coloniale de la Belgique dont les conséquences sont toujours
actuelles.
> En présence des écrivains Wilfried N’Sondé et Jonas Asaloko et de Julien Bondaz, maître de conférences HDR en anthropologie (Université Lumière Lyon 2). En partenariat avec l’association Génération Lumière.
Samedi 4 octobre
17h : CARTE BLANCHE au collectif AZUL
Dans une époque saturée d’images, face à l’indifférence
politique, nous nous confrontons à une question centrale : comment
encore raconter la violence ? Cette séance propose un paysage de récits
qui interrogent les multiples dimensions du colonialisme – ses effets
sur les corps, les esprits, la mémoire – et tentent de faire ressentir
ce qui échappe aux mots comme aux images. Certain-es cinéastes explorent
de nouvelles formes : Your Father was born 100 years old and so was the
Nakba détourne Google Maps pour cartographier l’exil ; Généalogie de la
violence utilise le scan 3D et la figure du fantôme pour évoquer les
violences policières et le racisme structurel en France ; La Fièvre
convoque voix, musique et récit fragmenté pour faire résonner les luttes
passées. Dans Mahdi Amel in Gaza, un hommage au penseur marxiste
libanais, c’est la fabrication même des images qui est interrogée : leur
rôle dans la perpétuation – ou la résistance – à l’ordre colonial.
> Généalogie de la violence (2024, FR, 15 min.) de Mohamed Bourouissa : Interpellé par des policiers alors qu’il est en voiture avec une amie, un garçon racisé subit un contrôle d’identité de routine.
> Your father was born 100 years old and so was the Nakba (2017, Liban/Palestine, 7 min.) de Razan AlSalah :
Oum Amin, une grand-mère palestinienne, retourne à Haïfa, sa ville
natale, grâce à Google Maps Street View, la seule manière qu’elle a de
revoir la Palestine.
> Mahdi Amel in Gaza : On the Colonial Mode of Production (2024, Liban/Palestine, 14 min.) de Tareq Rantisi, Mary Jirmanus Saba : L’intellectuel
libanais assassiné Mahdi Amel – souvent surnommé le « Gramsci arabe » –
a prononcé une phrase célèbre : « Celui qui résiste n’est jamais
vaincu ». Quelle est l’utilité de sa pensée pour nous aujourd’hui, et
quelle est notre responsabilité en tant que créateur-ices d’images à
l’égard de Gaza ?
> La Fièvre (2014, FR, 39 min.) de Safia Benhaim : Maroc,
une nuit de fièvre, une enfant perçoit la présence d’un fantôme. C’est
une exilée politique, de retour dans son pays natal après une longue
absence. Dans le noir et les délires de la fièvre, récit muet, voix sans
corps et visions s’entremêlent. Les récits de la décolonisation et de
luttes oubliées ressurgissent, avant que de nouvelles luttes, celles du
Printemps arabe au Maroc, submergent le passé.
> En présence du collectif AZUL et de la réalisatrice Safia Benhaim.
TW : Violences policières, guerre coloniale, morts, destruction.
Larissa Sansour, née en 1973 à Jérusalem-Est, est une artiste
contemporaine palestinienne, résidant à Londres. De la perte du peuple
palestinien à la menace persistante d’une catastrophe environnementale,
elle utilise le récit spéculatif de la science-fiction pour scruter
l’avenir. À partir de son expérience vécue et de son héritage, elle
réimagine l’histoire possible d’une nation au bord de l’anéantissement.
Programme :
> A Space Exodus (2008, 5 min.) : Adaptation de l’Odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick, dans un contexte politique moyen-oriental. > In The Future They Ate From the Finest Porcelain (2015, 29 min.) : Au
bord de l’apocalypse, un groupe de résistant-es organise une « action »
archéologique, dans une tentative désespérée d’assurer l’avenir de leur
peuple. > In Vitro (2019, 28 min.): Au
lendemain d’une éco-catastrophe, deux scientifiques palestiniennes
discutent des effets de la mémoire, des traumatismes, de l’exil et de la
nostalgie tout en se préparant à replanter le sol au-dessus.
+ (Co-réalisations Larissa Sansour et Søren Lind:)
> As If No Misfortune Had Occurred in the Night (2015, 21 min.) : Opéra
sur le deuil et les traumatismes héréditaires, interprété par la
soprano palestinienne Nour Darwish, fusion entre Mahler et Masha’al, une
chanson palestinienne traditionnelle. > Familiar Phantoms (2024, 42 min.) : Film
sur la mémoire, l’histoire et le traumatisme s’inspirant d’anecdotes de
la propre histoire familiale de Larissa Sansour et de son enfance à
Bethléem.
> En présence du collectif AZUL, d’Ambrine Ayeb, chercheuse et programmatrice.
CLôTURE DU FESTIVAL, 3 soirées
Dimanche 5 octobre
Dimanche 5 octobre
18h , Cinéma Le Zola, Villeurbanne
Tarifs du cinéma
SÉANCE SPÉCIALE – Indépendances africaines
Bande-son pour un coup d’État (2024, Belgique, 2h30) de Johan Grimonprez
New York, février 1961. Une soixantaine d’activistes interrompent
une séance du Conseil de sécurité de l’ONU. Aux côtés de la chanteuse
Abbey Lincoln, de l’écrivaine Maya Angelou, du batteur Max Roach, ils et
elles crient leur révolte devant l’assassinat de Patrice Lumumba (RDC).
« À travers un montage galvanisant d’archives nombreuses, jazz et
politique s’entremêlent dans ce film qui documente un épisode
international complexe et trouble de la guerre froide et de la
décolonisation, histoire de la remise en cause de l’autodétermination
africaine. » (Antoine Thirion, Cinéma du réel)
> En présence de Gloria Mulopo, militante politique et culturelle, présidente de l’association Afromoja, qui défend un Congo libre et digne. En partenariat avec l’association Génération Lumière.
Lundi 6 octobre
Lundi 6 octobre
19h, Les Clameurs, Lyon 7e
Gratuit
RENCONTRE LITTÉRAIRE – « Ce sont d’autres gens – Contre-anthropologies décoloniales du monde blanc »
(Éditions Wildproject)
Rencontre avec le philosophe Jean-Christophe Goddard.
Guyane, Brésil, Congo, Cameroun… Les sociétés confrontées au choc
permanent de la violence coloniale ont, depuis cinq siècles, développé
un savoir critique du monde blanc, une forme d’anthropologie inversée,
orale et performative, portant sur ces étranger-es singulier-es, ces
« autres gens » que sont, pour les colonisé-es, les Européen-nes. En
mobilisant notamment la pensée de l’anthropologue brésilien Eduardo
Viveiros de Castro, du philosophe camerounais Fabien Eboussi Boulaga, du
chaman yanomami Davi Kopenawa et de l’écrivain congolais Sony Labou
Tansi, Jean-Christophe Goddard montre la puissance critique radicale
pour penser au présent la possibilité d’un autre monde que celui dont le
capitalisme colonial occidental nous impose l’héritage.
Mardi 7 octobre
Mardi 7 octobre
18h45, Cinéma Lumière Bellecour
Tarifs du cinéma
AVANT-PREMIÈRE
EXIL, LUTTES CONTRE LA VIOLENCE CARCÉRALE
Devant – Contrechamp de la rétention (2024, FR, 1h18) de Annick Redolfi
Pauline, Norah, Kristina attendent pendant des heures, assises
sous une cabane en bois perdue au fond du bois de Vincennes. Devant le
Centre de rétention administrative (CRA) de Paris, toutes sont venues
voir leur proche enfermé. Des vies suspendues à l’attente de leur
expulsion ou de leur libération. Sur cette scène, ces femmes se
racontent, échangent entre elles, partagent avec les nouveaux visiteurs
leur expérience, leur révolte, leurs rêves. Elles sont le miroir de la
rétention, son contrechamp. Leurs mots dessinent le paysage d’une zone
de non-droit en France, où la violence, l’arbitraire et l’injustice
règnent en maître.
> En présence de la réalisatrice Annick Redolfi et du collectif Anticra Lyon (sous réserve). Soirée co-organisée avec les Rencontres Interférences.
EXPOSITION PHOTOS
Du 26 septembre au 4 octobre 2025 – Au Théâtre de l’Élysée, entrée libre
Collectif Solidarité entre femmes à la rue
« Nous sommes des femmes à la rue, en situation de logement
instable, souvent mères isolées, ayant vécu l’exil. Les médias trop
souvent nous présentent comme vulnérables, passives, dépendantes. Mais
nous sommes des femmes fortes, battantes, solidaires. En deux ans, nos
mobilisations ont permis l’ouverture de trois lieux d’hébergement,
accueillant près de 200 femmes et leurs familles ! Cette série de
photographies présente notre lutte et le projet de film que nous
réalisons collectivement en ce moment, qui documentera nos modes
d’organisation, nos lieux de vie, les liens qui nous unissent, et la
diversité de nos parcours. »
—————————————-
INFORMATIONS
Tarifs : Entrée à prix libre à l’Élysée. Voir les tarifs dans les autres lieux.
Adresses : • Théâtre de L’Elysée : 14 rue Basse Combalot, Lyon 7e • Cinéma Opéra : 6 rue Joseph Serlin, Lyon 1e • Cinéma Lumière Bellecour : 12 rue de la Barre, Lyon 2 • Cinéma Le Zola : 117 cours Émile-Zola, Villeurbanne • Maison de l’Écologie : 4 rue Bodin, Lyon 1er • Galerie Boskop : 60 rue Sébastien Gryphe, Lyon 7e • Les Clameurs : 23 rue d’Aguesseau, Lyon 7e
Du 26 septembre au 4 octobre, au Théâtre de L’Elysée : Bar et petite restauration prévus sur place durant le festival. Espace librairie proposé en collaboration avec la librairie Terre des Livres.
Contact : Association Pour la suite du monde, en quête de nouveaux récits. recits.pourlasuitedumonde@gmail.com www.pourlasuitedumonde.org
Équipe : Coordination générale et direction artistique : Sébastien Escande Présidente : Mathilde Delarue Graphisme et identité visuelle : Nathalie Lothier / www.nathalielothier.com Crédit / photo affiche festival : Erika Etangsalé, extrait du film Lèv la tèt dann fènwar
Nous avons besoin de bénévoles, n’hésitez pas à nous rejoindre dans cette organisation, merci !
recits.pourlasuitedumonde@gmail.com
Les rencontres Pour la suite du monde sont organisées grâce au soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
TW : Nous avons indiqué cette année des trigger warnings ou
avertissements de sujets sensibles, graves, pouvant heurter, mais les
films choisis portent aussi et surtout, nous l’espérons, de la joie en
ce qu’ils racontent des expériences qui rassemblent, des forces
collectives puissantes en résistance contre toutes les violences.
♥ Merci de partager l’événement autour de vous et sur les réseaux sociaux ! ♥