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CHRONIQUE “MA VIE AU POSTE” − Questions
convenues, absence de contradiction et partis pris en faveur de
“Français” qui seraient excédés par le mouvement social… Dans les
13 heures de TF1 et de France 2, face à Marie-Sophie Lacarrau et Julian
Bugier, c’est peu dire qu’Emmanuel Macron n’a pas été mis en difficulté.
France 2 a même confié l’analyse de son intervention à quatre partisans
de la réforme des retraites.
« Ce n’est pas une intervention qui sera très marquante, anticipe Amandine Atalaya mercredi midi. Ça fait partie de ces interventions un peu pour rien que peut parfois faire Emmanuel Macron. » Je piaffe d’impatience. « On est convaincu à l’Élysée que cette éruption sociale [sic], depuis le 49.3, va finir par se tasser, poursuit l’éditorialiste de BFMTV. Ils en sont au point initial, à penser que la résignation, la lassitude va prendre le pas sur la colère. » Comme le prédisaient les éditorialistes en janvier. On a vu combien leur prophétie était avisée.
Pascale de La Tour du Pin appelle une envoyée spéciale sur le marché du Bourget : « Qu’attend-on de la prise de parole d’Emmanuel Macron ? — Pas d’intérêt, pas d’attente, pas d’espoir. » Je suis au comble de l’excitation. « On a beaucoup de mal à trouver des gens qui vont se mettre devant leur télévision à 13 heures. »
Normal, on est en Seine-Saint-Denis et le président a choisi de parler à
13 heures pour s’adresser aux provinciaux qui, c’est connu, déjeunent
tous devant les JT de TF1 et France 2. La reportrice interroge un
poissonnier : « Vous allez écouter le président de la République ? —
Non, pas du tout. — Pourquoi ? — Parce que ça m’intéresse pas. De toute
façon, il va rien dire. » Ce poissonnier a la même capacité
d’analyse qu’Amandine Atalaya, il pourrait être éditorialiste sur BFMTV –
il y gagnerait en termes de pénibilité. « Vous pensez que cette
interview ne changera rien ? — Ah non, ça changera rien. — Vous pensez
qu’il va réussir à calmer la colère sociale ? — Non, non. — Il faudrait
faire quoi ? — Qu’il enlève cette réforme. » Et puis quoi encore ? Qu’il démissionne ?
La présentatrice appelle un autre envoyé spécial : « Au
dépôt de poubelles d’Issy-les-Moulineaux, qu’attend-on de la parole
d’Emmanuel Macron ? — Strictement rien. C’est ce que nous ont expliqué
les délégués CGT et FO. » Ça s’annonce palpitant. J’en veux déjà à
mes chefs qui, lors de la réunion du matin, m’ont pressé de regarder
cette interview pour rien. Ils veulent vraiment que je commente du
vide ?
Heureusement,
pour remplir le vide, je peux compter sur Nathalie Saint-Cricq. Juste
avant que démarre l’interview, Nathanaël de Rincquesen invite
l’éditorialiste de France 2 à décrypter « une phrase d’Emmanuel
Macron prononcée hier : “La foule n’a pas de légitimité face au peuple
qui s’exprime à travers ses élus.” — L’idée, c’est de dire que,
confronté aux images qu’on voit, des feux, des poubelles qui brûlent,
des gens qui agressent les policiers, il considère que c’est la foule,
une espèce de magma indifférencié ». Une espèce d’atroce magma séditieux antiflics. « Des gens dont il considère qu’ils veulent semer la discorde dans le pays. » Alors que lui s’emploie à établir la concorde. « Il
oppose ça à l’idée de peuple qui serait tous les Français bien propres,
qui se tiennent bien et qui eux s’exprimeraient par le biais de leurs
représentants. » Et de leurs éditorialistes bien propres. « Donc il discrédite le mouvement pour rassurer les Français. » Le mouvement social n’est pas animé par des Français mais par un magma indifférencié de nationalité indéterminée.
« Cette phrase est-elle adaptée à la situation ?, demande le présentateur. — Oui, répond Nathalie Saint-Cricq. Elle
est adaptée à la situation quand on veut justifier ce qu’on fait, qu’il
n’y a aucune raison de considérer que cette loi sur les retraites ne
doit pas passer. S’il disait le contraire, ce serait la porte ouverte à
tous les dérapages. » Au magma des pyromanes agresseurs de policiers.
L’interview démarre, Marie-Sophie Lacarrau, de TF1, a le privilège de poser la « première question : est-ce que ce texte [de la réforme des retraites] entrera en application au 1er septembre ? — Ce texte va poursuivre son chemin démocratique ». Grâce à la foule des élus bien propres. « On va parler de la crise sociale », enchaîne Julian Bugier. Il l’interroge sur sa phrase, « la foule n’a pas de légitimité », l’écoute attentivement non sans faire preuve d’un cinglant sens de la repartie : « Ouais », « oui », « ouais », « oui », « hum », assène-t-il en hochant la tête en signe d’approbation.
Comme promis, le président joue l’apaisement : « Des
groupes utilisent l’extrême violence, sans règle… Quand les États-Unis
ont vécu ce qu’ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu’il
a vécu… On ne peut accepter ni les factieux ni les factions. »
Tous ces suprémacistes d’extrême droite qui chaque soir prennent
d’assaut l’Assemblée et l’Élysée… Les intervieweurs ne tiquent pas,
Marie-Sophie Lacarrau se contente de préciser : « Vous faites référence aux débordements. » Des putschistes de l’ultradroite.
Le président s’auto-interroge, c’est plus pratique. « Est-ce
que vous pensez que ça me fait plaisir de faire cette réforme ? —
Dites-le nous. — Non. Ça ne me fait pas plaisir, j’aurais voulu ne pas
la faire. » Pauvre président, obligé de faire une réforme contre son gré. Pour la justifier, il sort un carton dissimulé sur ses genoux : « Regardez, vos collègues du Parisien avaient fait cette petite infographie. » Miracle de la télévision, l’infographie apparaît illico plein écran.
« Regardez, tous les autres pays d’Europe sont entre 65 et 67 ans. » Je
le reconnais, ce graphique : c’est celui que toutes les chaînes n’ont
cessé de brandir depuis deux mois. Celui qui indique seulement l’âge de
départ mais ne précise pas la durée de cotisation (souvent inférieure à
43 ans), qui omet de mentionner l’existence retraite par capitalisation
dans la plupart de ces pays, qui fait l’impasse sur des taux de pauvreté
des retraités bien supérieur à celui des Français.
Marie-Sophie Lacarrau demande :« On entend vos arguments mais pourquoi vous n’avez pas été compris ? » Parce que les Français sont trop cons ? « La pédagogie,vous la faites depuis le début », rappelle Julian Bugier, rejoint par Marie-Sophie Lacarrau : « Vous pensez l’avoir mal expliquée [la réforme] ? » C’est bien un problème de pédagogie. « Vous n’avez commis aucune erreur ? — De ne pas avoir réussi à convaincre, répond le président. Il y a une tendance dans nos démocraties à vouloir s’abstraire du principe de réalité. » C’est confirmé, les Français sont trop cons, ils ne veulent pas admettre la réalité.
« Voilà pour la pédagogie, conclut Julian Bugier.
Est-ce que vous craignez un embrasement ? Les Français subissent les
ordures qui s’amoncellent, les stations essence avec des queues, les
blocages. » Pauvres Français pris en otages par les grévistes – qui, rappelons-le, ne sont pas Français. « Les violences, il faut les condamner, insiste le président. Je l’ai dit, les factieux et les factions… » Les suprémacistes blancs, les trumpistes, les néonazis, les bolsonaristes, etc. Marie-Sophie Lacarrau s’impatiente : « À quand un retour à la normale, un retour à l’ordre ? »
Il fait quoi, Darmanin ? Il est temps d’intensifier les violences
policières et les interpellations arbitraires, pardon, les
« arrestations préventives », comme on dit sur BFMTV. « Les Français commencent à se lasser. » Ça va, on a compris, les opposants à la réforme ne sont pas Français.Le président déplore : « Il y a des Français qui ne contestent pas la réforme mais qui disent : “Nous, on veut plus travailler du tout.” » Bande de feignasses, en plus d’être idiots.
Emmanuel Macron pavoise :« Jamais les smicards n’ont autant vu leur pouvoir d’achat augmenter. » Ce
qui est absolument faux si l’on compare l’augmentation de leur salaire à
celle de l’inflation. Mais Julian Bugier préfère compatir : « Pourquoi les Français ne perçoivent pas les réussites que vous énumérez ? » Les Français sont vraiment très cons. « Est-ce que vous avez le sentiment d’avoir raté quelque chose ? », demande Julian Bugier, devançant les éléments de langage du président : « Vous dites qu’à part vous, les autres proposent rien. » Ils sont trop nuls.
L’interview est terminée. Pour la « décrypter »,
France 2 convie Nathalie Saint-Cricq et Dominique Seux, deux groupies
du président et de sa réforme. Un premier constat s’impose : « Il a semblé tendre la main aux syndicats. » Dans
les rêves des éditorialistes. Pour compléter le panel, France 2 fait
appel au dirigeant d’un syndicat de patrons, François Asselin, partisan
de la réforme. Après quoi « nous retrouvons un patron, un
restaurateur favorable à cette réforme… Directement concerné parce qu’il
y a des poubelles qui s’accumulent devant son établissement ». Les
travailleurs qui devront travailler deux ans de plus ne sont pas
concernés si les poubelles ne s’accumulent pas devant chez eux. Le
restaurateur : « Y a énormément de poubelles, y a des violences, y a du feu. » Allumé par les factieux des factions.
Retour à Nathalie Saint-Cricq :« Ce
qui va être intéressant, c’est de voir si l’opinion croit en cette
réforme, croit qu’elle était nécessaire, douloureuse mais absolument
impossible à éviter… » De voir si des millions de manifestants vont défiler en faveur de la réforme. « … S’ils sont convaincus des avancées qu’on va faire. » « On » ? Nathalie Saint-Cricq s’inclut dans le gouvernement ? « Y
avait pas de mea culpa, le président était offensif. Probablement que
la main tendue aux syndicats risque d’être sans effet. » Ils ont la frousse de la main tendue offensive.
Pour entendre un autre point de vue, je zappe sur BFMTV. « Le choc démographique, il est là, alerte Roselyne Bachelot. Le
président a eu raison de les répéter, les chiffres sont parlants et ils
sont même optimistes. Ça a été très peu pris en compte dans les
prospectives, je parle en tant que docteure en pharmacie, il y a dans
les cartons de l’industrie pharmaceutique et des chercheurs des
révolutions absolument bouleversifiantes qui vont augmenter l’espérance
de vie. » Ajoutez les exosquelettes dont sont équipés les couvreurs, c’est à 164 ans qu’il faudrait fixer l’âge de départ à la retraite.
Le vendredi 24 mars à 20 heures, au Ciné Toboggan,
14, avenue Jean Macé, 69150 Décines-Charpieu, projection du film La
(Très) grande évasion suivie d’un débat en présence du réalisateur
Yannick Kergoat ("Les nouveaux chiens de garde")
Dans le cadre du festival du film documentaire « Les écrans du Doc » au Ciné Toboggan de Décines (du 21 au 26 mars)
Entrée payante aux tarifs habituellement pratiqués par le Ciné Toboggan.
Le
capitalisme est-il devenu incontrôlable ? De révélations en scandales
successifs, l’évasion fiscale est devenue un marronnier médiatique et
l’objet d’un concours de déclarations vertueuses pour les politiques.
Alors que les multinationales et les plus riches ont de moins en moins
de scrupules et de plus en plus de moyens à leur disposition pour
échapper à l’impôt, pour nous, simple citoyen, les politiques
d’austérité s’intensifient et les inégalités explosent. On voudrait nous
faire croire que les mécanismes de l’évasion fiscale sont
incompréhensibles et qu’elle est impossible à endiguer… Il ne nous reste
alors que nos bulletins de vote, notre déclinant pouvoir d’achat et nos
yeux pour pleurer. À moins que l’on puisse en rire malgré tout.
Dernière minute : Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites bat son plein à
Lyon, Rue89Lyon a décidé de reporter à une date ulérieure sa table ronde sur les violences
sexistes et sexuelles, prévue le mardi 28 mars.
Venez débattre du traitement médiatique des violences sexistes et sexuelles avec Rue89Lyon
Mardi
28 mars, Rue89Lyon organise une table ronde sur le traitement
médiatique des violences sexistes et sexuelles. Elle aura lieu à
Sciences Po Lyon (Lyon 7e), en présence de deux chercheuses lyonnaises
et d’une journaliste de Mediapart.
Ces dernières années, Rue89Lyon a révélé – et suivi – plusieurs
affaires de violences sexistes et sexuelles. En septembre 2021, nous
révélions le harcèlement sexuel qu’aurait fait subir un professeur de
cinéma reconnu de l’université Lyon 2 à ses étudiantes, et ce pendant
des années.
Quelques mois plus tard, nous enchaînions avec une autre affaire de
violences sexuelles, toujours dans cette même université. Cette fois-ci,
c’est le doyen de la fac de droit qui est impliqué, accusé d’agressions
sexuelles par une étudiante.
Depuis, Rue89Lyon suit l’évolution de ces deux affaires de violences
sexistes et sexuelles, qui sont désormais entre les mains de la justice –
et du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche
(CNESER) pour l’une d’elles. Après avoir été interdit d’enseigner
pendant un an, le professeur de cinéma de l’université Lyon 2 accusé de
harcèlement sexuel doit reprendre les cours mi-avril.
Dans le sillage du mouvement #MeToo, de nombreuses personnes ont
témoigné des violences sexistes et sexuelles subies au cours de leur
vie, dans leur famille, leur couple, dans la rue ou au travail. Trop
souvent, ces violences sexistes et sexuelles sont mal traitées par les
médias. Résumées à quelques lignes sous un titre au mieux maladroit, au
pire délétère pour la ou les victimes.
À Rue89Lyon, nous sommes convaincu·es que ces violences doivent être
analysées, relayées et dénoncées sur la place publique. Qu’elles sont
révélatrices d’un système global, qui tend à les invisibiliser et à les
banaliser. Enquêter sur ces affaires n’est pas chose aisée. Cela
implique de prendre le temps d’écouter les victimes, de remonter le fil
de leurs récits, d’examiner des preuves parfois pénibles à voir et de
poser des questions dures.
À Rue89Lyon, nous pensons que le traitement médiatique des violences
sexistes et sexuelles est un sujet qui doit être mis au centre des
débats actuels. Comment en parler ? Et quel intérêt de médiatiser ces
histoires ? Venez en discuter avec nous le 28 mars, à 18h30, dans le
Grand Amphi de Sciences Po Lyon.
Avec :
Isabelle Garcin-Marrou, professeure des
universités en sciences de l’information et de la communication, qui
travaille sur les représentations médiatiques des violences, des
territoires et du genre.
Sarah Brethes, journalise au pôle Enquêtes de Mediapart.
Aurélie Olivesi,
maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la
communication, qui travaille sur l’analyse du discours médiatique au
prisme du genre.
La table ronde sera animée par Oriane Mollaret, journaliste à Rue89Lyon.
Rendez-vous
le vendredi 17 mars à l'occasion de la parution aux éditions Agone du
nouvel essai de la journaliste Pauline Perrenot, Les Médias contre la
gauche.
Rencontre et débat à partir de 19h00, co animés par l'équipe éditoriale des éditions Agone.
Cet
essai est le procès d’une absence, celle de la gauche, reléguée au
second plan de l'information médiatique. L’autrice analyse la façon
dont le débat public a été verrouillé par les médias dominants, qui
ont reboublé d’efforts pour bipolariser les champs politique et
journalistique autour des figures d’Emmanuel Macron, de Marine Le Pen et
de leurs thématiques sécuritaires et économiques.
Basé
sur une documentation précise, l'ouvrage retrace l’effondrement
intellectuel du "journalisme politique", qui a perdu tant en substance
qu’en consistance, laissant le storytelling remplacer l’information.
L’autrice aborde notamment le traitement des différents projets de
réformes par les chefs-lieux éditoriaux, souvent transformés en SAV
du gouvernement...
S’appuyant
sur l’émergence de la com’ comme cadre politique et journalistique,
Pauline Perrenot (Acrimed) dévoile le monopole absolu de la pensée
libérale dans les médias et l’imbrication de la profession avec le
monde patronal.
Un (nouveau) livre d’Acrimed : Les médias contre la gauche
« Service après-vente zélé des politiques gouvernementales et
consécration enthousiaste du grand "réformateur" ; banalisation des
thèses de l’extrême droite et légitimation de ses représentants ;
mutilation permanente du débat socio-économique ; journalisme de
préfecture applaudissant la répression des mouvements sociaux et
promouvant le durcissement de l’autorité de l’État ; tirs de barrage
constants contre la gauche dans toutes ses composantes et, en
particulier, contre ses franges les moins solubles dans le réformisme. »
Revenant sur certains des épisodes médiatiques les plus emblématiques
des cinq dernières années, ce livre, qui s’appuie sur le travail
d’observation et d’analyse réalisé par Acrimed, est le produit d’un
engagement collectif.
Il donne à voir à quel point les médias dominants, en situation
d’interdépendance étroite à l’égard des pouvoirs politique et
économique, contribuent à mutiler le pluralisme et le débat
démocratique. Dirigés et contrôlés par des chefferies éditoriales
sociologiquement solidaires des intérêts et des points de vue des
classes dirigeantes, ces médias jouent un rôle actif dans l’histoire
sans fin de la droitisation du débat public depuis quarante ans. Un
processus qui s’est encore accéléré au cours du premier quinquennat
d’Emmanuel Macron, en même temps que se dégradaient les conditions
d’expression et d’existence médiatique de la gauche.
Mercredi
22 février, Rue89Lyon a organisé un débat sur le traitement médiatique
de l’extrême droite à Lyon et ailleurs. Il a eu lieu au Boomrang (Lyon
3e), avec notamment pour invités le youtubeur et chroniqueur Usul, et
l’universitaire Philippe Corcuff. Voici sa rediffusion en podcast.
Pour écouter le podcast en audio du débat, c'est ici :
Depuis plus de 11 ans, Rue89Lyon chronique l’extrême droite dans
toutes ses composantes à Lyon. Le mercredi 22 février, notre journal a
organisé un débat pour se poser autour d’une table et réfléchir : quel
traitement médiatique de l’extrême droite à Lyon et ailleurs ? Les
débats se sont tenus au Boomrang, tiers-lieu culturel et artistique du quartier de la Guillotière (Lyon 3e).
Cette table ronde a été l’occasion de faire un tour d’horizon de la
façon dont l’extrême droite est présentée et traitée dans les médias
locaux et nationaux. Sous quel angle traiter les discours et actions des
groupuscules qui s’en revendiquent, pour mieux les combattre ? Comment
se crée sa banalisation dans les médias ? Voici quelques unes des
questions qui ont été abordées durant la soirée.
Les réservations sont parties comme des petits pains et nous avons
fait salle comble. Nous avons même dû refuser une dizaine de personnes.
Ce podcast nous permet (en guise de maigre consolation pour ceux qui
n’ont pas pu rentrer) de restituer les débats qui se sont tenus le soir
même. Nous vous prions de nous excuser pour les petits grésillements et
légères saturations intempestives.
Rediffusion de la table ronde sur le traitement médiatique de l’extrême droite à Lyon et ailleurs
Rue89Lyon, le média qui traite de l’extrême droite à Lyon, part en campagne
Depuis 11 ans, à Rue89Lyon, nous faisons le choix de traiter de
l’extrême droite sous forme d’enquêtes. Cela demande un travail
approfondi qui mobilise nos journalistes sur la durée. Ces enquêtes
requièrent donc du temps et des moyens. Mais aujourd’hui notre média est
en difficulté économique.
Pour la première fois de son histoire, Rue89Lyon fait appel à ses
lecteurs et lectrices pour le sauver. Nous pensons qu’un journal qui
traite en profondeur de ces sujets à Lyon est nécessaire. Nous espérons
que nos lecteurs et lectrices en sont également persuadés.
Mardi 21 février, nous avons lancé une campagne de soutien pour
atteindre au moins 1.000 abonné·es d’ici le 31 mars. Cette table ronde
sur l’extrême droite s’est inscrit dans le prolongement de cette
campagne.
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