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Un message d'Oliver Cyran à propos des "Nouveaux chiens de garde"
Chers amis, camarades et soutiens,
Sorti
en salles le 11 janvier, "Les Nouveaux chiens de garde" casse la
baraque : 50 000 entrées en deux semaines, un résultat exceptionnel
pour un documentaire de cinéma. Le film n'en est encore qu'au début de
son parcours, mais déjà l'accueil chaleureux qu'il reçoit partout où il
passe nous permet de tirer quelques enseignements réjouissants.
Le
premier, c'est que le prêt-à-penser médiatique est aujourd'hui
identifié par beaucoup comme un élément à part entière de l'ordre
politique et économique dominant. Si notre film donne envie d'être vu,
c'est parce qu'il entre en résonance avec l'exaspération croissante à
laquelle se heurte l'autorité des patrons de presse, des faux experts et
des éditorialistes de marché. La question des médias, bien qu'occultée
par les protagonistes de la campagne électorale en cours, ne peut plus
être ignorée. D'où l'inquiétude que l'on sent poindre dans les réactions
offusquées d'un certain nombre des "nouveaux chiens de garde" épinglés
dans le film (voir l'échantillon ci-dessous)...
Le second
enseignement, c'est qu'un film n'a pas nécessairement besoin de se
mettre en ordre de promo sur les plateaux de télévision pour trouver son
public. Et que nous avons eu raison de miser sur nos propres réseaux –
associatifs, syndicaux, politiques – pour amorcer le bouche à oreilles.
Les avant-premières organisées dans plusieurs villes en novembre et en
décembre ont porté leurs fruits : c'est grâce à votre soutien, grâce aux
efforts que nombre d'entre vous ont fournis pour préparer la sortie du
film, que celui-ci peut aujourd'hui remplir son rôle. Œuvre collective,
"Les Nouveaux chiens de garde" l'est aussi par votre implication.
Mais
ce n'est pas une raison pour baisser la garde ! Au contraire, c'est le
moment ou jamais de se remobiliser. Le film a bien démarré, mais son
avenir reste incertain. Ces jours-ci, ces prochaines semaines et ces
prochains mois, l'équipe du film se lance dans une grande tournée à
travers le pays pour intervenir dans les salles, débattre avec le
public, étendre le réseau, propager l'offensive sardonique contre les
nouveaux chiens de garde. Là encore, et plus que jamais, le succès de
l'opération dépend de vous. Ci-joint, vous trouverez un "flyer" qui
dresse la liste des salles où le film est projeté et débattu. Faites-le
circuler autour de vous, relayez l'information, rameutez vos proches,
vos cousins, vos camarades ! "Les Nouveaux chiens de garde" commence à
inquiéter ses cibles : qu'il les atteigne pour de bon !
Pour l'équipe du film,
Olivier Cyran
Les nouveaux chiens de garde ont adoré « Les Nouveaux chiens de garde » !
«
Affirmer que j’aurais pu être complaisant à l’égard de tel ou tel est
tout simplement une ineptie. […] Ont-ils mis une fois le pied dans une
rédaction, les auteurs de ce brûlot, qui font le procès de celles et
ceux qui travaillent chaque jour à la fabrication de l’information ? »
Laurent Joffrin interviewé par L’Express, 16.01.12
«
Pourquoi faut-il que les auteurs, au discours entaché de relents
marxistes, sombrent dans le politiquement correct qu’ils entendent
dénoncer en décrétant qu'insécurité et immigration sont des sujets
artificiellement gonflés par les médias pour détourner l’attention de la
question sociale ? À chien de garde, chien de garde et demi. »
Valeurs Actuelles,12.01.12
« Montage d’archives,
témoignages à charge et discours-maître en voix off constituent une
structure peu favorable à l’expression du pluralisme des opinions et de
la complexité du réel. […] L’on sait trop quelle valeur de
généralisation peut avoir un exemple de mauvaise conduite
professionnelle, dès lors qu’on tait par ailleurs les exemples de vertu
qui pourraient le relativiser. »
Le Monde, 11.01.12
« “Les Nouveaux Chiens de garde” épingle ménages et collusion des journalistes, mais oublie Sarkozy. »
Libération, 11.01.12
« Les principaux accusés, Laurent Joffrin (Le Nouvel Observateur), Nicolas Demorand (Libération),
Michel Field (Europe 1, LCI) et Denis Olivennes (Lagardère), ne sont
pas invités à se défendre. […] Ce ball-trap sur grand écran vise juste
parfois. Mais sa charge se révèle beaucoup trop manichéenne pour
convaincre. »
Le Figaro, 11.01.12
« À vouloir considérer que tous les
patrons de presse sont à mettre dans le même panier, au nom du poste
qu’ils occupent et du titre qu’ils dirigent, c’est un peu court. Pour
parler de ce que je connais, en l’occurrence de Christophe Barbier, les
auteurs de ce film savent-ils qu’il a été jusqu’à une période récente
persona non grata à l’Elysée, car blacklisté par Nicolas Sarkozy ? […]
Il y a là des raccourcis étranges, une méconnaissance grave des
journalistes visés, des amalgames dérangeants et, pour tout dire de ce
film, des procès en sorcellerie et un climat de chasse au journaliste
détestables. »
Renaud Revel, L’Express, 11.01.12
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